Yseult se dit "volée" par l'industrie musicale.
Et plus en détails : par des artistes de pop coréenne, ou K-Pop, très influents, qu'elle accuse de "pompage", sur l'un de ces sons en particulier. Elle remarque d'un clip à l'autre de troublantes analogies, entre la vidéo de son morceau Bitch You Could Never, visionnée plus d'une million de fois sur YouTube, et celle de Damdadi, chanson du DJ coréen R.Tee et de la chanteuse de K-Pop Soyeon.
"BITCH YOU COULD NEVER n’est pas qu’un titre, c’est une déclaration ! J’ai construit un monde qui n’était pas censé être protégé… un monde critiqué, ignoré et mis de côté parce qu’être une femme noire de la pop alternative effraie le système. Et maintenant ? Je vois des artistes copier ma musique", dénonce-t-elle l'espace d'un témoignage très relayé sur les réseaux sociaux et les sites musicaux.
Et l'interprète de dtéailler encore dans ce qui ressemble à un billet d'humeur salutaire : "Soyons réalistes, l'industrie de la K-pop, comme tant d'autres, s'attaque à la culture noire depuis des décennies, tel un vampire. Elle échantillonne notre musique, s'approprie nos mouvements, porte notre peau comme un costume, profite de notre souffrance tout en effaçant nos noms !"
L'occasion pour la chanteuse de dénoncer le racisme systémique.
Ce n'est pas tout.
Et l'appropriation culturelle.
Cette manière dont les artistes blancs revendiquent un look ou une musique qui tient ses racines de la culture noire, notamment, en la faisant sienne, ou sans évoquer les origines de leur apparat et de leurs créations.
Le rock n roll, le blues, la folk, le rap, les exemples se multiplient et font système, suscitant tantôt révérences symboles, tantôt vols purs et durs au sein de la scène artistique. Hommages ou vol ? D'Elvis à aujourd'hui, la question demeure. Jusqu'à récemment, un grand succès cinéma tel que le film Sinners de Ryan Coogler dénonce d'ailleurs entre les lignes cette tradition du "pillage" des cultures noires. Stylistique, musicale... Des "emprunts", pour euphémiser, qui profite surtout aux plus privilégiés.. Reste néanmoins l'exemple d'Yseult, ou les ressemblances semblent beaucoup trop aigues pour tromper.
Yseult a donc raison de dénoncer cet historique.
Et de s'exclamer sur Twitter dans un discours très fort : "Arrêtez de voler les artistes et de faire comme si de rien n'était. Chaque action a son ombre. Vous pouvez voler la fleur, mais l'histoire sait qui a planté la graine ! À mes fans, merci pour vos mots, votre amour et votre protection sur les réseaux sociaux. Cela me touche profondément. Je ne peux pas mener ce combat seule et savoir que vous êtes à mes côtés me donne de la force."
Et des aficionados d'abonder en commentaires : "Cette industrie, tout comme de nombreuses autres et même en dehors de la musique, continue encore et encore de s'approprier le travail de personnes noires sans reconnaissance et ni respect Et c'est essentiel de le dénoncer"