





"J'étais le crash test de #MeToo !"
Il a l'art de la punchline, Johnny Depp. Avoir été condamné pour diffamation aux côtés de Amber Heard en juin 2022, devant dès lors verser 2 millions de dollars de "réparations" à son ex compagne, deux ans après avoir été déclaré coupable de violences conjugales par le tribunal de Londres, ne trouble en rien sa confiance en lui.
Dans une toute récente interview controversée auprès du Sunday Times, celui qui a comparé le procès hyper médiatisé l'opposant à son ex Amber Heard à un bête "soap opera", type Amour, Gloire et Beauté persiste à se portratiser en victime. De Amber Heard, de #MeToo, des médias et des féministes...
"Je me battrai jusqu'à la fin", "J'ai survécu à tous les scandales"
Il n'a rien d'un Arnold Schwarzenegger, Johnny Depp, lui qui fût dans les années 90 le modèle flamboyant d'une nouvelle masculinité : androgyne et glamour, anti viriliste, gentiment voyou sans être pour autant toxique, polymorphe - à chaque rôle son déguisement et sa métamorphose...
Seulement voilà, à l'écouter, la superstar s'envisage comme un survivant digne d'un actionner musculeux, bien décidé à prendre sa revanche fracassante suite au verdict de son procès. Qui à l'écouter n'a pas fait entendre sa vérité : tout ce qu'on a pu dire à son encontre est faux, "de la pure fiction", et tout cela entâche encore sérieusement sa réputation.
Alors même que loin de la cancel culture, Johnny Depp s'apprête à multiplier les projets à Hollywood : un blockbuster signé Marc Webb (The Amazing Spider Man, Blanche Neige) où il côtoie son ex Penelope Cruz, le prochain Pirates des caraïbes où il devrait retrouver les oripeaux de Jack Sparrow...
Seulement voilà, dans les pages du Sunday Times, il dénonce : "Dans cette histoire j'étais surtout le crash test pour #MeToo, un véritable mannequin de crash test... Et puis à la fin de ce procès, tout le monde disait : “Ça va disparaître Johnny !” Mais je ne peux pas me fier à ça. Qu'est-ce qui va disparaître au juste ? La fiction colportée dans le monde entier à mon sujet ?"
"Si je n'essaie pas de présenter la vérité, ce sera comme si j'avais commis les actes dont on m'accuse. Et mes gosses devront vivre avec. Leurs gosses. Des gosses que j'ai rencontrés à l'hôpital. Alors, la veille du procès en Virginie, je n'étais pas nerveux. Si on n'a pas besoin de mémoriser son texte, si on dit juste la vérité ?"
Johnny Depp sort les violons façon grand mélodrame à l'hollywoodienne - le voilà donc fin prêt pour son grand come back - et finalement, n'évoque jamais Amber Heard, qui a fait l'objet d'un cyber harcèlement virulent. Heard, dont les attaques misogynes, multiples à son égard, sont encore très visibles sur les réseaux sociaux. On attend encore d'observer de la véhémence à l'égard de son binôme, préservé de la haine.
La star 61 ans s'envisage directement en victime.
Ce n'est pas la première fois. Au The Hollywood Reporter encore, il y a quelques mois, il assénait : "Honnêtement, je peux m'asseoir ici dès maintenant et penser à tous les films à succès, et à quel point tout le monde était contre moi. J'ai tout vécu. Certains moments n'étaient pas les plus beaux, d'autres étaient hilarants. Certains étaient fous"
"J'ai appris, mec. Tout ce que nous vivons, à chaque fois vous apprenez quelque chose. quelque part en cours de route", a déclaré Depp dans les pages du magazine le plus influent de l'industrie aux côtés de Variety : "Je n'ai aucun ressentiment envers qui que ce soit. Je n'ai pas cette grande réserve de haine, car la haine nécessite de l'attention. Pourquoi porter ce bagage ?"