"Je n'ai pas suscité beaucoup de compassion"
Elle témoigne librement aujourd'hui, Laurence Boccolini, des violences qu'elle a pu subir par le passé. Harcèlement sexiste, insultes en pleine rue, grossophobie... Tout cela à l'époque de son apogée médiatique, autrement dit le grand succès du jeu télévisé dont elle était la star, Le maillon faible, résumé revenu à l'antenne sous l'effigie de Vincent Dedienne.
Emission culte pour son panel d'invités dont certains sont restés légendaires (les jumeaux) mais également, les punchlines acerbes et particulièrement fortes de café de son animatrice. Qui malheureusement a essuyé un revers de la médaille aussi injuste que cruel. Boccolini incarnait un personnage, mais tout le monde ne l'envisageait pas ainsi...
Et c'est ce qu'elle rapporte en interview...
Evoquant ses Mémoires, à retrouver en librairies, Laurence Boccolini ressasse effectivement de douloureux souvenirs concernant ce succès populaire qui a suscité, paradoxalement, une haine à son encontre : "Je me rappellerai toujours un dimanche - ma maison donnait sur la rue. Et les gens, après le gigot du dimanche, faisait un tour et ils montaient sur ma grille..."
"Ils regardaient carrément par la fenêtre et là j’entendais tout : "Ah c’est là qu’elle habite l’autre conne, la méchante - eh le Maillon Faible" !"
Des évocations accablantes.
Qui ne sont qu'un aperçu de ce que l'animatrice va subir : sexisme, grossophobie, harcèlement... "Jusqu'à récemment j’ai reçu des messages de haine", relate-t-elle encore auprès de France Bleu, qui disaient : "Arrêtez de vous plaindre parce que si ça vous est arrivé, c’est que la soupe était bonne et que le chèque était gros"..."
A France Bleu toujours, elle abordait récemment une autre forme de violence, qu'elle explique avoir subi en recevant les critiques des chroniqueurs Éric Zemmour et Éric Naulleau sur le plateau de la célèbre émission On est pas couché, le talk show de Laurent Ruquier. N'exprimant guère d'empathie en évoquant la personnalité de l'animatrice.
Critiques à son égard qui ont suscité une forte réaction en son for intérieur : "Ce jour-là, j’aurais voulu me dire : ‘Lève-toi. Tu ne mérites pas ça’".
Un épisode qu'elle désigne comme une véritable "humiliation".
Récemment encore, c'est une autre déclinaison du sexisme que Boccolini avait fustigé, les inégalités salariales, affirmant de façon cash : "Je ne vois pas pourquoi je serais payée moins qu'un animateur, je suis désolée mais non".