Culture
Lectures d'été : « Nos (pires) meilleures vacances », par A. Colombier Hochberg
Publié le 25 juillet 2011 à 16:03
Par Marine Deffrennes
Géraldine peine à se décoller de son Blackberry, pourtant elle a loué une superbe villa en Grèce pour toute la famille. Entre un proprio loufoque, le meilleur ami-ado de son mari et un beau-fils en crise, la working-girl pourrait bien passer les (pires) meilleures vacances de sa vie. Drôle et attachant, le dernier roman d'Agathe Colombier Hochberg sorti chez Pocket est à savourer d'urgence sur un transat.
Lectures d'été : « Nos (pires) meilleures vacances », par A. Colombier Hochberg Lectures d'été : « Nos (pires) meilleures vacances », par A. Colombier Hochberg© Philippe Matsas
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« Nos (pires) meilleures vacances »
est le quatrième roman d’Agathe Colombier Hochberg après « Ce crétin de prince charmant » paru en 2003 chez Pocket, « Mes amies, mes amours ? mais encore ? » (Pocket, 2005), et « Diaporama », paru fin 2008 aux éditions Fleuve Noir. Elle est également l’auteur d’une série d'ouvrages sur la correspondance des grands écrivains et artistes, et de plusieurs ouvrages avec Samir Bouadi, chroniqueur sur Canal + dont « Traité ultime, voire définitif, des banalités à l'usage des gens exceptionnels qui ne veulent plus le rester » (Marabout, 2007), et « 26,5 auteurs qui n'existent pas mais qu'il faut absolument avoir lus » (Marabout, 2008).

Terrafemina : Dans votre nouveau roman, « Nos (pires) meilleures vacances », vous brossez le portrait d’une famille recomposée pendant des vacances plus ou moins chaotiques. Y a-t-il une part d’autobiographie dans cette histoire ?

Agathe Colombier Hochberg : Oui il y a un vécu derrière ce sujet, mais j’étais jeune et je n’avais pas d’enfants comme Géraldine, mon héroïne. Je me suis souvenu de cette location en Grèce avec un propriétaire très encombrant, mais à l’époque je vivais beaucoup mieux les choses car je n’avais pas de responsabilités. Là c’est Madame Parfaite qui voudrait que tout se passe comme prévu, alors que tout devient incontrôlable, c’est un comique de situation. Le fait qu’il s’agisse d’une famille recomposée m’intéresse aussi beaucoup, c’est un sujet actuel, pour ces familles, l’organisation des vacances est un vrai casse-tête. Il y a quatre emplois du temps d’adultes à gérer, des enfants à aimer et traiter comme les siens, mais sur lesquels on n’a pas la même autorité… Il y aussi le cas de Julien, le meilleur ami qui n’a plus accès à ses enfants et qui en souffre beaucoup.

TF : Géraldine et Laurent, qui pourtant s’aiment, peinent à se retrouver. Pensez-vous que les vacances en famille soient anticouple ?

A.C. H. : Non c’est un moment indispensable, où le couple doit réussir à prendre un peu de temps à deux. Les réservations sur Internet réservent parfois des surprises, mais finalement les catastrophes et les ratés font partie en général de nos meilleurs souvenirs de vacances, d’où le titre du livre… Et puis Géraldine est un peu coupable de son envie de bien faire et de tout organiser. Inviter le meilleur ami de son mari n’était pas forcément une bonne idée, puisqu’elle se retrouve larguée au milieu de leur private jokes et de leurs délires d’adolescents… Mais leur couple tient puisque je suis en train d’écrire la suite !

TF : Pourquoi cette suite ? Vous êtes-vous attachée à vos personnages ?

A.C. H. : Oui c’est vrai que je travaille sur ce nouveau roman depuis deux mois et que je les retrouve avec plaisir, comme s’ils avaient une existence propre. Lorsque je les fais parler, je les entends dans ma tête, en particulier Yannis, le pittoresque propriétaire. Il est plein de défauts, ce qui le rend encore plus attachant, d’ailleurs c’est le personnage que préfèrent les lecteurs.

TF : Après le grand succès de votre premier roman « Ce crétin de prince charmant » en 2003, vous avez continué d’écrire des histoires très contemporaines, accessibles et humoristiques. Qu’est-ce qui vous plaît dans ces récits du quotidien ?

A.C. H. : J'aime observer les gens, me mettre dans la peau de personnages. J’aime surtout les faire évoluer, qu’ils réalisent que leur façon de fonctionner ne colle plus, qu’ils doivent casser le moule. Dans « Nos (pires) meilleures vacances », ils apprennent à ne pas se juger, alors qu’au début ils se trompent sur les uns et les autres.

Agathe Colombier Hochberg, « Nos (pires) meilleures vacances », éditions Pocket.

Crédit photo : Philippe Matsas

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