Des soutifs upcyclés et zéro déchet ? En voilà une bonne idée
Derrière Abracadabra, il y a Marie, anciennement dans le luxe, et Margaux, passionnée de mode qui occupait jusque-là un poste d'ingénieure travaux. Ensemble, elles sont parties d'un constat : nos placards débordent de vêtements qu'on ne porte plus, et nos soutiens-gorge finissent très souvent à la poubelle.
En France, seulement 3 % de ceux qui sont déposés en borne de collecte sont réutilisés, et 54 % sont exportés et terminent bien souvent en décharge sauvage, expliquent-elles. Par ailleurs, si les alternatives en matières responsables existent, le prix s'en ressent et les rend nettement moins accessibles au grand public.
Autant de paramètres qui les ont convaincues de lancer leur marque de soutifs abordables, upcyclés et zéro déchet, dont le nom accentue le côté magique de l'initiative.
Comment ça marche ?
D'abord, Abracadabra récupère les soutiens-gorge qui ne sont plus portés, les remet au goût du jour sans ajout de matière neuve et les vend à des prix garantis réduits, qui ne sont pas encore diffusés (pour l'instant, il est uniquement possible de se procurer un modèle en contribuant à la campagne Ulule du label).
"Chaque soutif est collecté, trié, lavé en profondeur et enfin reconditionné", décrivent les fondatrices. "Des pièces sont remplacées, d'autres sont réparées ou retirées. Seuls les soutiens-gorge de qualité sont revendus."
Et d'ajouter : "Nous avons à coeur de vous proposer des soutifs que vous garderez longtemps ! Le but est de garder ses vêtements le plus longtemps possible pour éviter la surconsommation au maximum. De la même manière que les sites de reconditionnement de matériel informatique par exemple, les pièces seront toujours vendues moins chères que la marque initiale. Cependant, il peut arriver que nous ne connaissions pas la marque de départ. Dans ce cas, nous identifions nous-même la qualité des tissus." A préciser que côté taille, les sous-vêtements vont du bonnet A au bonnet H.
Un travail minutieux auquel s'ajoute un savoir-faire local que, là aussi, Margaux et Marie ont "à coeur" de revaloriser. Et qui nous donne clairement envie de se laisser tenter.
