






On ne connaissait pas encore les talents d'imitatrice d'Enora Malagré, c'est désormais chose faite. Chroniqueuse de La Grande Semaine, l'émission animée par Ophélie Meunier sur M6, elle réagissait au témoignage de l'actrice Fanny Ardant, venue défendre Gérard Depardieu lors de son procès. Un procès polémique à pleins d'égard, dont nous vous listions quelques exemples dans cet article.
Pour rappel, le procès de Depardieu s'est ouvert le 24 mars. L'acteur est poursuivi pour avoir agressé sexuellement deux femmes, une décoratrice et une assistante réalisatrice, sur le tournage du film de Jean Becker, Les volets verts, en 2021. Elles avaient porté plainte en 2024 mais le procès prévu pour octobre avait été reporté en raison d'un problème de santé de l’acteur.
Si les témoignages de ces deux femmes ont mené à l'ouverture d'un procès, 18 autres ont été formulés à l'encontre de ce lui que la France a longtemps nommé "le monstre sacré". Un sacré monstre plutôt, si l'on en croit toutes ces courageuses prises de paroles que d'autres s'efforcent de discréditer. Comme Fanny Ardant, venue soutenir son "ami" lors de son procès, le 26 mars.
L’actrice de 76 ans a notamment tourné avec Gérard Depardieu, 76 ans lui aussi, dans "La Femme d’à côté", réalisé en 1981 par François Truffaut. «Moi, Fanny Ardant, je n’ai jamais assisté à un geste que j’aurais trouvé choquant», a-t-elle affirmé dans ce qui, selon les médias qui étaient sur place, ressemblaient plus à monologue de théâtre qu'à un témoignage.
Plus tard, elle a également déclaré : «Je suis une femme moi-même, j’ai connu des choses comme ça, j’ai balancé des claques, des insultes. Je sais qu’on peut dire non à Gérard.» Avant de quitter la salle d'audience, comme pour illustrer son propos, elle n'a pas manquer d'aller embrasser son «ami de toujours».
Dire non à Gérard, c'est sûrement plus facile lorsqu'on a la notoriété de Fanny Ardant pour se protéger. On ne risque pas de tout perdre, contrairement à une actrice de moindre envergure ou à une décoratrice et une assistante réalisatrice, remplaçables en un claquement de doigt. «Le président lui a rappelé qu’elle n’avait pas tout à fait le même statut qu’une assistance ou une stagiaire sur un tournage», a rapporté une journaliste invitée de l'émission.
Difficile de croire aussi que Fanny Ardant n'ait jamais su que Depardieu était un prédateur. Lors de son audition à l'Assemblée Nationale dont nous parlions dans cet article, la journaliste Raphaëlle Bacqué, qui a enquêté sur l'affaire de Depardieu, avait souligné que le comportement de l'acteur était connu de tous.
"Est-ce que les équipes étaient au courant ? Mais pas que les équipes ! La France entière était au courant, avait alors affirmé l'autrice de "Une affaire très française" (Ed. Albin Michel). On a retrouvé des tas de reportages qui sont diffusés au journal de 20h où on voit Gérard Depardieu distribuer des mains aux fesses, tenir ces propos graveleux. Et je ne parle pas des récentes images diffusées par Complément d'Enquête, mais des images qui datent des années 80 au moment où il est au fait de sa gloire."
En tout cas, l'intervention de Fanny Ardant en soutien à Gérard Depardieu n'a pas laissé Enora Malagré indifférente. La chroniqueuse n'a pas manqué de singer l'actrice comme pour imiter son intervention à la barre. Une manière de critiquer le soutien sans faille de l'actrice à l'égard de Depardieu. "Gérard je t'aime, a déclamé la chroniqueuse en reprenant la voix grave et le phrasé dramatique emblématique de l'actrice. Je t'aimerai toujours. Il n'a pas les mains baladeuses, il a les mieux curieuses." Ce qui revient à peu près à l'argumentaire de Fanny Ardant, l'humour en plus.