





Les faits ont eu lieu le 2 septembre 2024, en Belgique. Une assistante sociale à la prison d'Anvers a été violée par un détenu de 25 ans, auquel elle était venue rendre visite. Le 27 mai, à la fin du procès, Younes E. a écopé de cinq ans de prison ferme. Retour sur l'affaire.
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En poste depuis vingt ans, la victime revenait de vacances quand sa première mission était de parler avec Younes E., à l'époque condamné à dix mois de prison. C'est ce que rapporte le média belge 7 sur 7 dans un article du 27 mai.
Le jeune homme d'origine marocaine et elle ne parlant pas la même langue et ayant des difficultés à se comprendre, l'assistante sociale a tenté d'aller appeler un interprète en sortant de la salle de consultation. C'est alors que "Younes E. l’a arrêtée. Il l’a poussée contre le mur et a essayé de l’embrasser", lit-on chez nos confrères belges.
La femme a essayé de prévenir des gardes en appuyant sur le bouton d'alarme, mais malheureusement, celui-ci était défectueux. Le détenu l'a alors "poussée au sol et a touché ses seins et ses jambes au-dessus des vêtements."
Quelques mois plus tard, au tribunal d'Anvers, l'avocat de la victime, Walter Damen, a souligné le bouleversement ressenti par sa cliente, en incapacité de travailler. “Elle travaille avec les prisonniers pour faire le bien, pour les remettre sur le droit chemin. C’était son approche à l’époque et cela n’a pas bougé. Sauf qu’elle n’ose pas retourner en prison", a-t-il déclaré face au juge.
Au cours du procès, le système pénitentiaire et la justice ont aussi été remis en cause. L'assistante sociale a pris la parole dans ce sens :
“Dans la rue, on est seul en cas de problème. Ici, en prison, on vous viendra toujours en aide. Du moins, c’est ce que je pensais. Jusqu’à ce que j’appuie moi-même sur le bouton d’urgence et que personne ne vienne à mon secours”.
La victime a fait savoir son indignation : “Nous ne sommes pas des punching-balls sur lesquels les prisonniers peuvent déverser leur agressivité. Nous ne sommes pas des objets sur lesquels ils peuvent assouvir leurs désirs." Et la femme de conclure : "Qui garantit notre sécurité?”