La bière, prochaine victime du réchauffement climatique ?

Publié le Jeudi 18 Octobre 2018
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
La pénurie de bière : nouveau dommage collatéral du réchauffement climatique ?
La pénurie de bière : nouveau dommage collatéral du réchauffement climatique ?
Il semblerait que le breuvage doré soit menacé. La faute à des températures qui grimpent en flèchent, d'après une étude.
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Mauvaise nouvelle pour les consommateurs de bière : la boisson préférée des Anglais, des Allemands et de tout un tas d'amateurs internationaux convaincus (qui se comptent par milliers puisqu'il s'agirait du breuvage alcoolisé le plus populaire au monde) va bientôt se faire de plus en plus rare. On entend déjà pas mal d'entre vous crier de désespoir à la lecture de ces mots et pourtant, c'est la triste vérité. Une vérité signée Nature Plants, une revue qui s'est penchée sur ce sujet très sérieusement.

Selon les chercheur·ses, l'orge, qui est un ingrédient essentiel à la fabrication de nos blondes, de nos blanches et de nos ambrées favorites, est voué à voir sa production baisser radicalement à cause des vagues de chaleur qui se répandront certainement sur les zones d'exploitation. Le réchauffement climatique entraînera donc une perte de 3 à 17 % d'orge. Si cela ne représente pas grand chose pour vous, imaginez plutôt qu'à cause de cette décroissance, l'Argentine pourra voir son approvisionnement en bière baisser de 32 % et le prix de la boisson exploser de 193 % en Irlande. Ceux qui se sont déjà rendus à Dublin savent qu'il n'est pas extrêmement élevé, mais le voir quasiment tripler risque d'en alerter plus d'un.

Agir au quotidien

Evidemment, une future pénurie de bière ne devrait pas être l'unique raison qui nous fait dire que la planète va mal. Mais c'est un indice alarmant de la santé de notre environnement. Car il ne s'agit pas uniquement d'alcool à proprement parlé, mais bien de la santé de l'agriculture, de nos sols, de nos eaux, et de tout ce qui rend cette situation plus qu'extrêmement urgente.

Pour agir, on se renseigne sur les choses que l'on peut essayer de faire au quotidien pour contribuer à minimiser des dégâts déjà colossaux : on réduit sa consommation de plastique, de viande, on se dirige vers un commerce en circuit-court, on recycle tout ce que l'on peut recycler et, pour celles et ceux qui auraient la chance d'avoir un balcon, on se met à la permaculture. Vous verrez, cuisiner avec ses propres légumes rendra tout meilleur. Même la pinte de bière avec laquelle on accompagnera ses tomates cerises à l'apéro.