En Ecosse, les protections périodiques sont (enfin) gratuites

Publié le Mardi 16 Août 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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La gratuité pour les protections périodiques ? Une idée admirable, que vient de mettre en pratique l'Ecosse. A quand la France ?
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Tampons et serviettes périodiques, gratuits. C'est cet engagement auquel tient le gouvernement écossais à l'approche de la rentrée, points de distribution épars à l'appui. Une initiative salutaire à l'heure où la menace de la précarité menstruelle s'étend parfois là où l'on ne l'attend pas. Aux Etats-Unis par exemple, où l'on observe depuis plusieurs mois déjà une pénurie des protections périodiques.

C'est d'ailleurs pour lutter contre la précarité menstruelle, rude en zone rurale, que le Sri Lanka s'était à l'unisson engagé l'an dernier à distribuer gratuitement des serviettes aux écolières, et en priorité dans les campagnes, espaces particulièrement concernés. Une gratuité que tient à respecter l'Ecosse désormais, notamment au sein de ses établissements universitaires et scolaires.

Comme le souligne Le Parisien, paraphrasant le gouvernement écossais, plus encore qu'une initiative notable, c'est "une première dans le monde à cette échelle".

"C'est fondamental"

"Fournir un accès à des protections hygiéniques gratuites est fondamental en termes d'égalité et de dignité. C'est encore plus important à un moment où les gens sont amenés à faire des choix difficiles en raison de la crise du coût de la vie", a affirmé la ministre écossaise de la Justice sociale Shona Robison, rapporte Le Parisien.

Une application pour smartphone, PickMyPeriod, a même été initiée par le gouvernement afin que les utilisatrices puissent trouver facilement les points de distribution de protections périodiques les plus proches. C'est l'association militante Lady Business qui a porté ce projet national ambitieux depuis plusieurs années déjà.

En France, plus d'1,7 million de femmes sont concernées par la précarité menstruelle, selon un rapport de l'Ifop. L'association Règles Elémentaires estime quant à elle que ce chiffre est passé à deux millions en 2020. Des initiatives comme le festival Sang Gêne témoignent de cette alarmante situation.