"Excuse-nous Madame ?!"
Les fans sont sidérés par les toutes nouvelles audaces de Marguerite.
La révélation de la Star Academy célèbre plus que jamais sa singularité aujourd'hui. Dans son premier EP, Grandir, où elle aborde les thématiques qui lui sont chères, jusqu'aux plus introspectives, avec la sensibilité qu'on lui connaît - une forme de douceur même lorsque ce qu'elle chante est loin de l'être. Dans ses interviews, où elle défend face à la misogynie ambiante ses convictions féministes - comme ce Bookclub de Konbini où elle cite exclusivement des autrices, ce qui ferait plaisir à Alice Coffin, au sein d'une librairie queer qui plus est, Violette & Co.
Et en photos, où la jeune chanteuse assume sa sensualité.
Ce n'est pas rien de voir Marguerite assumer son corps. Car l'interprète est victime de body shaming depuis des mois - les sexistes critiquent son apparence, son visage, sa silhouette, de manière éhontée. Or, pour Numéro, elle se dévoile dans un déshabillé de dentelle, la poitrine nue, comme pour mieux porter sur elle ses engagements intimes et politiques.
Des clichés osés qui impressionnent ses aficionados.
Marguerite plus libérée que jamais ?
Dans un déshabillé en dentelle qui l'érige instantanément en diva, elle incarne ce pourquoi elle lutte : l'émancipation des femmes, la nécessité d'assumer son corps dans une société où le body shaming est omniprésent en ligne, d'assumer sa sensualité également. C'est aussi un symbole queer : chanteuse qui préfère "les filles, les meufs", Marguerite ne craint pas de s'iconiser ainsi en porte-parole de la communauté lesbienne.
Et dans l'interview, elle bataille encore pour faire entendre son investissement contre le sexisme ordinaire.
Ainsi que l'importance de la sororité et du matrimoine dans sa vie : "La lecture m’a aussi ouvert à des thématiques dont j’ai envie de parler dans mes chansons. Quand j’ai découvert des écrivaines comme Annie Ernaux, avec Les Années (2008) ou L’Événement (2000), j’ai compris qu’il existait un regard féminin singulier, l’équivalent d’un female gaze en littérature. Ça m’a bouleversée. Depuis, j’essaie dans mes textes de provoquer ce sentiment-là : que les gens qui m’écoutent se sentent représentés, qu’ils se disent : “Elle parle de moi, elle raconte quelque chose que j’ai vécu aussi”. "
"Pour moi, c'est symptomatique d'un problème de société : les artistes pop féminines sont sans cesse comparées, mises en compétition. Alors que dans d'autres genres, comme le rap, il y a des chansons très similaires, et personne ne crie au scandale", énoncait-elle encore récemment dans une interview où la chanteuse fustigeait ce que tend à construire depuis des lustres le patriarcat : le fantasme des rivalités féminines.