A condition de ne pas avoir eu de rapport sexuel depuis un an, même protégé, les hommes homosexuels britanniques vont pouvoir donner leur sang. Cette décision, motivée par l'amélioration des tests sur les lots sanguins, est une première depuis les années 80, où le gouvernement avait interdit les dons en raison de l’épidémie du sida.
Comme pour les autres donneurs de sang, les déclarations concernant le dernier rapport sexuel en date seront établies sur la bonne foi du donneur. Si le délai de un an peut paraître long, il « se fonde sur des données scientifiques pour s'assurer de l'innocuité des dons de sang en matière d'hépatite B ou de virus HIV », explique Carl Burnell, responsable d'une des plus grandes associations britanniques d'homosexuels, la GMFA. Il faut également savoir que cette période de un an d’abstinence est déjà appliquée aux femmes ayant eu des rapports avec un homme homosexuel et aux personnes ayant fréquenté des prostituées ou ayant eu des rapports avec une personne ayant pris de la drogue par injection.
Un grand pas pour la population homosexuelle approuvé par les ministres de la santé d'Angleterre, d'Ecosse et du pays de Galles, et qui devrait entrer en vigueur le 7 novembre prochain. Une avancée qui pourrait peut-être donner des idées à la France où l’interdiction de don du sang reste totale pour les homosexuels.
Claire-Marie Allègre
(Source : Le Monde)
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