





"Tu m'appartiens"
Vous avez dit red flag ? Sur les réseaux sociaux, une réponse suscite une lourde controverse auprès des internautes : celle de GIMS face au divorce de son ex épouse, DemDem (Adja-Damba Dante). Alors que la nouvelle a été officiellement confirmée par la principale concernée, le chanteur et rappeur ne brille guère par la clarté de sa répartie, grincent de nombreux fans.
Car voici ce qu'il dicte sur ses plateformes, plus précisément au gré d'une story Instagram qui n'est pas inaperçue : "Je regarde nos photos et je me dis t’es tellement belle, dommage que je sois obligé de cligner des yeux, ce sont des millisecondes perdues à ne pas te regarder". Jusqu'ici, le ton est au romantisme et l'ambiance lover au zénith, rien de très angoissant.
Cependant, les choses s'emballent...
"J’te laisserai jamais t’en aller, ou que l’on soit dans n’importe quel multivers tu m’appartiens. Je t’aime", lit-on en guise d'épilogue. Des formulations que de nombreux internautes envisagent comme... Des menaces. Ou en tout cas, de sérieux motifs d'alarme quand il est question de vie conjugale.
Un imaginaire toxique ? D'aucuns s'inquiètent...
Problématique, toxique ?
Cette réponse abondamment relayée et commentée ne laisse pas indifférent.
"Le post de gims est archi pas drôle mais hyper malsain et flippant hein « tu m’appartiens » « je te laisserais jamais t’en aller », j’espère elle est en sécurité", "Il n’y a que nous, femme, pour comprendre ô combien ce genre de propos est problématique. La pauvre, elle s’en sortira jamais. Il va lui faire la misère.", "Tout le second paragraphe est flippant je trouve…", lit-on sur Twitter.
Une internaute s'alerte au gré d'un post qui a engendré de très nombreux commentaires : "C'est malsain et flippant car toutes les 10 minutes dans le monde une femme est tuée par son compagnon ou son ex, tu sais jamais de quoi les gens sont capables, surtout après des paroles aussi malsaines".
Une autre s'insurge, perplexe : "ça m’a trigger, c’est une dinguerie ! Ça m’aurait tétanisé ! C’est de l’emprise .. de la perversion de la manipulation".
Un son de cloche qui retentit comme une rengaine au fil des tribunes les plus récentes : "J’connais pas l’histoire de DemDem et maître gims, mais pourquoi les gens trouvent son poste mignon ? Le divorce est fini, tout est officiel. Et il vient publier "tu m’appartiens" alors qu’elle a enfin réussi à sortir de son emprise. C'est tellement de la manipulation"
Les réactions abondent... Et on l'entend volontiers.
Pour qui connaît les relations toxiques, l'équation entre signes d'amour "intenses" inhérents répétés avec vigueur - exprimés en tant que tel en tout cas : "je t'aime", "t'es tellement belle" - et assertions beaucoup plus ouvertement inquiétantes - "Je te laisserai jamais t'en aller", "tu m'appartiens" - n'augure rien d'idyllique. Et a comme un goût de déjà vu.
Un "red flag" aux yeux de beaucoup de fans : ces fameux "drapeaux rouges", ou signes, attitudes, propos, détails, qui caractérisent la toxicité éventuelle d'un "date" d'un soir ou d'un conjoint de longue date. En l'occurrence ici, cela prend la forme de nombreux marqueurs de possessivité, évidents, certainement perçus dans la tête de l'orateur comme... Les signes d'un romantisme exalté.
Romantisme qui, d'ailleurs, éclot d'un imaginaire tout aussi... Toxique, justement. C'est ce qu'analyse avec une grande méticulosité Mona Chollet dans son essai Réinventer l'amour : comment l'idéal romantique, son langage, ses grandes figures (littéraires, cinématographiques, poétiques) euphémise volontiers les violences, les attitudes affolantes, l'emprise, les rapports de pouvoir...
Et la "possession", aussi. Au nom d'un idéal amoureux qui n'est pensé qu'à travers le registre du passionnel... Comme si cela excusait tous les actes et déclarations les plus "limites", et tout ce qui, très rapidement, s'apparente à une relation d'emprise.
C'est entre les lignes ce que suggèrent toutes ces réactions de fans...