9 destinations pour s'évader sans prendre l'avion

Publié le Jeudi 06 Février 2020
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
9 destinations où partir sans prendre l'avion
9 destinations où partir sans prendre l'avion
Par souci environnemental, de plus en plus de touristes font le choix de ne plus prendre part au trafic aérien. On a listé 9 destinations où partir sans brûler de kerozen.
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Voler est le moyen de transport le plus polluant de la planète. En termes de CO2 dépensé au kilomètre par voyageur·se, l'avion a un impact sensiblement similaire à un trajet seul·e en voiture, mais 45 fois supérieur au train. Quand on regarde le CO2 dépensé par heure de trajet, l'écart se creuse : une heure en avion devient 13 fois plus émettrice qu'une heure en voiture.

Résultat, en rapportant toutes ces données relevées par l'Ademe en 2019, monter dans un avion reviendrait à effectuer un trajet 125 fois plus émetteur qu'en voiture, et 1500 fois plus polluant qu'en train. Selon une étude de la BBC, l'aviation serait responsable à elle seule de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De quoi sérieusement réfléchir avant de partir.

En Suède, décoller est même devenu sujet aux critiques. Le flygskam, ou "honte de prendre l'avion", s'est démocratisé, poussant des milliers de personnes à troquer les aéroports contre les gares. Un changement qui se propage de plus en plus en Europe et pour cause : inutile de se taper les couloirs interminables de Roissy pour prendre l'air, il existe une belle liste de coins accessibles depuis la France en train, en bateau ou à en vélo.

On vous en donne 9 qui valent le coup de dire non à n'importe quel aller-retour transatlantique et limiter votre empreinte carbone.

1- Londres

Sûrement l'une des plus évidentes, la capitale britannique est à deux heures trente de train de Paris grâce au tunnel sous la Manche. On embarque gare du Nord à Paris (que l'on rejoint facilement depuis n'importe quelle autre ville de France, en ajoutant quelques stations de métro) et on se retrouve à St Pancras, au coeur de Londres.

Ensuite, on choisit le bus ou le vélo pour se déplacer en appréciant l'architecture éclectique. Petites maisons colorées à Notting Hill, bâtisses géorgiennes dans l'East End et buildings en forme de cornichon dans le quartier des affaires, il y a de quoi s'en mettre plein la vue. Ajoutez à cela une soirée dans un pub de Dalston ou un pique-nique à St James Park et vous connaîtrez la véritable expérience à l'anglaise. Les haineux diront qu'il pleut tout le temps : c'est faux. En tout cas moins qu'à Biarritz et Bordeaux.

2- Barcelone (Espagne)

Barcelone rime avec tapas, culture, plage et match de foot. Le rêve, même en hiver. La cité catalane n'est située qu'à quelques heures de la frontière française, et s'accède facilement (si ce n'est rapidement, comptez 7 heures de trajet en moyenne depuis Paris) par voie ferroviaire.

En moins de temps qu'il en faut pour se faire toute la saison 2 de Sex Education, on se retrouve à la gare Barcelona Sants, prêt·e à découvrir une ville qui ne dort pas vraiment. Ça tombe bien, on n'est pas venu·e pour se reposer - mais plutôt pour crapahuter dans les escaliers signés Gaudi du Parc Güell et grignoter des escalivadas.

3- Athènes (Grèce)

Au train jusqu'à Milan puis Gênes, en Italie, on ajoutera le ferry, pour voguer pendant 24 heures jusqu'au Pirée, le port d'Athènes. Le soir, on se balade dans le quartier escarpé de Plaka, juste en-dessous de l'Acropole, on goûte aux délicieux souvlakis pour récupérer des forces. Et on poursuit son séjour avec délice et légèreté sans porter la culpabilité environnementale sur les épaules.

4- Venise (Italie)

A bord de l'Orient Express, le voyage vaut la destination. Certes, le prix peut en freiner plus d'un.e. Mais faites-nous confiance, ça vaut la peine. Le train mythique propose désormais la liaison emblématique depuis Paris jusqu'à la cité italienne. Un bond dans l'Histoire qui fascine et qui terrasse sans aucun doute n'importe quelle business class aérienne. A bord du train, on est prié·e de se vêtir d'une tenue de soirée, de dîner à heures fixes, et d'admirer le paysage pendant qu'on traverse les Alpes, frontière naturelle entre les deux pays européens.

5- Les Alpes

Suisse, italienne ou française, la chaîne de montagne a de quoi satisfaire les voyageur·ses en toutes saisons. L'été, les plus sportif·ves attaqueront les sommets, les autres se contenteront des eaux transparentes des lacs de vallées. L'hiver, la neige recouvre les plaines pour laisser place au ski, aux raquettes et aux raclettes.

Chacun·e y trouvera son compte niveau activités et, pour ce qui est du budget, il existe bel et bien des stations qui ne coûtent pas un bras (un conseil : misez sur les moins connues). Pour ce qui est des paysages, attendez-vous à avoir le souffle coupé, et ce à quelques heures de train seulement.

6- La Provence

En France, la richesse des paysages permet de pouvoir s'évader sans partir trop longtemps. Avec 300 jours de soleil par an, la région méridionale attire les touristes toute l'année. En même temps on comprend, le calme qui règne dans l'arrière pays purifie en une journée des mois de pollution sonore urbaine. Les rayons sont doux ou revigorants mais toujours bienvenus.

Nous qui peinions à choper un peu de lumière dans notre appartement sur cour, nous voilà servie. Si on veut se ressourcer comme il se doit, on loue une petite maison au printemps et on se nourrit exclusivement de produits locaux. Ecolo et savoureux.

7- Tanger (Maroc)

La ville abonde de surprises. Peu connue aujourd'hui, elle brillait comme l'un des repaires des artistes de la Beat Generation en son temps. William S. Burroughs y écrira même Le Festin nu, roman qui soufflera un vent de provocation sur l'Amérique puritaine des années 50.

Tanger ne ressemble pas aux autre métropoles marocaines. On y trouve des rues piétonnes pour flâner, des cafés, des bars avec vue sur la mer. De France, on s'y rend en bateau depuis Sète - autre ville qui vaut le détour - en longeant l'Espagne. Quelques heures de voyage inspirantes sur la Méditerranée qui nous donne, à nous aussi, l'envie d'écrire.

8- Dubrovnik (Croatie)

En train par l'Italie ou en bateau via la mer Adriatique, Dubrovnik est aisément accessible. Celle qui a servi de décor à King's Landing, la cité du fameux trône de Game of Thrones, offre un climat imbattable, des monuments historiques à visiter de préférence au printemps (l'été le soleil ne pardonne pas) et une ribambelle de petits restos et bars qui auront de quoi divertir nos nuits plus ou moins chaudes.

Au bout de quelques jours, on pourra même rejoindre Split, plus dynamique, puis rembarquer sur un bateau pour Hvar, qu'on surnomme à juste titre "Party island", l'île de la fête.

9- Copenhague (Danemark)

Si on veut pousser nos bonnes résolutions à l'extrême, on peut tenter le trajet en vélo. Mais moins pratique sur une semaine de vacances. Sinon, le train reste la meilleure option. Un peu long (13h50 pour 2 correspondances) mais l'ambiance de Copenhague, son goût sûr pour le style et sa ferveur écologique quasi exemplaire nous réconcilient immédiatement avec l'idée d'avoir passé une journée entière à regarder défiler le (joli) paysage allemand. Et si ce n'est pas le cas, les viennoiseries locales à la cannelle auront certainement le dernier mot.

Alors, on part quand ?