"Monstre sacré ? Non, c'est un homme !" : Gérard Depardieu condamné pour agressions sexuelles, Juliette Binoche réagit
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"Enfin désacralisé !" : Gérard Depardieu condamné pour agressions sexuelles, Juliette Binoche réagit
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Après avoir dénoncé les attitudes "déplacées" voire les agressions sexistes et sexuelles dont elle a été victime, Juliette Binoche réagit à la condamnation de Gérard Depardieu. Elle s'exprime en tant que présidente du jury du Festival de Cannes...
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"Gérard Depardieu est un homme, qui a été désacralisé, apparemment, pour des faits passés sous la justice. Une star de cinéma est un homme, un roi est un homme, un président est un homme".
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Juliette Binoche, entre deux évocations de la compétition et des enjeux politiques relatifs à l'actualité, a développé sur ce sujet : "Le sacré advient quand on crée, on joue, on met en scène. Il ne nous appartient pas. Quand il est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça fait réfléchir sur le pouvoir qu’ont certaines personnes".
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Car ça fait longtemps que l'actrice élève la voix. Rappelez-vous.
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Dans Libé déjà, en 2024, Juliette Binoche accusait le cinéaste Pascal Kané d'avoir tenté de l'embrasser de force alors qu'elle n'avait que la vingtaine, aux prémices de sa carrière, laquelle va s'étaler 40 ans durant. Au journal, elle affirmait également que sur le tournage du sulfureux "Rendez vous" d'André Téchiné, une main "est venue subitement toucher son sexe".
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"On ne m'avait pas prévenue, et encore moins demandé mon accord. Je n'ai jamais su si cette main provenait d'une demande du metteur en scène, ou si c'était l'acteur qui avait pris cette liberté et je n'ai pas trop envie de le savoir", dénonce-t-elle. A Libération toujours, Juliette Binoche accuse le réalisateur, Philip Kaufman, lors du tournage de "L'Insoutenable Légèreté de l'être". d'être entré dans sa caravane "pour la peloter".
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Dans ces pages, c'est tout un système que la star a dénoncé. Et plus encore, une époque : le cinéma français des années 90, plus particulièrement le cinéma d'auteur : "Dans les années 90 il n'y avait pas un scénario sans une scène nue. J'ai appris à sauter dedans, comme on plonge en mer froide, tête la première. J'acceptais tout avec fougue. Les coups bas, les gestes déplacés, les remarques sexistes : je ne les oublie pas"