"On se moque d'eux !" : ce film controversé est adulé par les "mâles alpha" et les misogynes, mais ils n'ont rien compris, tacle sa réalisatrice
© Lionsgate Films
"On se moque d'eux !" : ce film controversé est adulé par les "mâles alpha" et les misogynes, mais ils n'ont rien compris, tacle sa réalisatrice
© Universal Pictures
American Psycho, adaptation du chef d'oeuvre éponyme d'un romancier gay (Bret Easton Ellis) par une cinéaste féministe, est devenu sur TikTok le film préféré des masculinistes et des misogynes. Sa cinéaste s'en inquiète.
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Patrick Bateman est aux yeux de ces "mascus" une idole, un "role model" : musclé, dépourvu d'empathie, à la discipline acéré (sa morning routine !), il serait une source d'inspiration. Malgré le fait qu'il soit un psychopathe décomplexé...
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Le masculinisme c'est cette idéologie dédiée à la haine des femmes, dont la masculinité toxique se perçoit notamment à travers le mouvement des Incels, ces célibataires "involontaires" désignant les femmes comme les responsables de leur frustration sexuelle. Des hommes se percevant comme "sigma" ou "alpha" : dominants dans leur conquête, ou leur ignorance, des femmes, le sexe dit faible.
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Et aujourd'hui, la cinéaste regrette énormément cette réappropriation... Et s'inquiète : "Ces gens n'ont rien compris, je ne peux pas croire qu'on en soit arrivé là... Ce n’était pas du tout notre intention que ce film soit à ce point adulé par de tels hommes. Est-ce qu’on a échoué quelque part ? Je ne sais pas pourquoi c’est arrivé, parce que Christian Bale se moque d’eux de manière très claire…", déplore-t-elle dans cette prise de parole relayée par Première.
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"C'est ironique car mon film est une satire de la masculinité, vue à travers les yeux d’un homme gay. Bret Easton Ellis est un romancier ouvertement gay et c'est ce qui lui permettait de voir les rituels homoérotiques entre ces mâles alpha"
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"Tous ces rituels qui se retrouvent dans le sport, à Wall Street, et dans tous ces univers où les hommes glorifient la compétition extrême et leur puissance virile. Il y a quelque chose de très queer dans cette manière de fétichiser les apparences et la salle de sport"