Chris Noth, le Big de "Sex and The City", accusé d'agressions sexuelles par deux femmes

Publié le Vendredi 17 Décembre 2021
Thomas  Belleaud
Par Thomas Belleaud journaliste
Chris Noth, le Big de "Sex and The City", accusé d'agressions sexuelles par deux femmes
Chris Noth, le Big de "Sex and The City", accusé d'agressions sexuelles par deux femmes
Les faits dateraient de 2004 et 2015. Deux femmes racontent au magazine "The Hollywood Reporter" avoir été agressées sexuellement par l'acteur Chris Noth, qui joue Big dans "Sex and the City". Des témoignages glaçants.
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C'était à Los Angeles, en 2004. La victime supposée, qui préfère rester anonyme, avait alors 22 ans. "Il passait à côté de mon bureau et flirtait avec moi. Il a obtenu mon numéro dans l'annuaire et m'a laissé des messages sur mon téléphone professionnel", raconte-t-elle au Hollywood Reporter. "Mon patron m'a dit : 'M. Big (le nom de son personnage dans Sex and the City, ndlr) laisse des messages sur votre messagerie vocale'".

Elle confie encore qu'un jour, Chris Noth l'aurait conviée dans l'immeuble du quartier de West Hollywood où il possédait un appartement, afin qu'elle profite de la piscine. Il aurait laissé un livre au bord de l'eau en lui demandant de lui rapporter chez lui plus tard. "Il a dit : 'J'aimerais savoir ce que vous en pensez'", raconte-t-elle. "Je me suis dit : 'Je suis nouvelle, il me demande mon avis, je ne suis à Hollywood que depuis deux mois'".

Le magazine décrit la suite, accablante. "Quand elle est arrivée à son appartement, il l'aurait embrassée. Le baiser ne l'a pas alarmée, pensant que l'étreinte de M. Big serait une histoire amusante à raconter à ses amis. Mais elle a affirmé qu'il l'a ensuite tirée vers lui, l'a déplacée vers le lit, lui a retiré son short et son bas de bikini et a commencé à la violer par derrière. Elle faisait face à un miroir".

La témoin poursuit : "C'était très douloureux et j'ai crié : 'Arrête !' Et il ne l'a pas fait. J'ai dit : 'Peux-tu au moins mettre un préservatif ?' et il s'est moqué de moi". Elle se serait rendue aux urgences, où elle aurait été soignée dans un service de traumatologie.

"Je me sentais totalement violée"

Le récit de la deuxième plaignante est tout aussi terrifiant. Celle-ci était serveuse dans une boite de nuit lorsqu'elle aurait rencontré l'accusé. Il l'aurait invitée à dîner, puis chez lui, un "endroit incroyable", décrit-elle. "Nous écoutions de la musique (...) Il a essayé de m'embrasser. J'y suis restée prudente. Il est plus âgé. Il n'arrêtait pas d'essayer et de réessayer, j'aurais dû dire non plus fermement et partir. (...) Il a baissé son pantalon et se tenait devant moi".

A l'époque, elle avait 25 ans. Six ans plus tard, elle assure qu'elle aurait eu des rapports sexuel "de dos, sur une chaise, devant un miroir." Et d'affirmer se remémorer : "J'étais un peu en train de pleurer quand c'est arrivé... Je suis allée dans la salle de bain et j'ai mis ma jupe. Je me sentais mal. Totalement violée". Les deux auraient échangé quelques SMS ambigus à la suite de cette soirée.

"Je n'ai pas agressé ces femmes"

Pour Chris Noth, c'est catégorique : "Les accusations portées contre moi par des personnes que j'ai rencontrées il y a des années, voire des décennies, sont catégoriquement fausses", martèle-t-il. "Ces histoires pourraient dater d'il y a 30 ans ou 30 jours - non veut toujours dire non - c'est une ligne que je n'ai pas franchie. Les rencontres étaient consensuelles." Et de conclure au média : "Je ne sais pas pourquoi ces histoires font surface maintenant, mais je sais ceci : je n'ai pas agressé ces femmes".

Dans un échange avec la plus récente des victimes supposées, il écrit toutefois ce qui laisse entendre qu'il doutait justement de son consentement : "Au fait, je dois te demander si tu as apprécié notre nuit la semaine dernière. J'ai trouvé que c'était très amusant mais je n'étais pas sûre de ce que tu ressentais." Elle, répond : "Hmm... J'ai certainement apprécié ta compagnie. Super conversation. Je ne veux pas entrer dans les détails par texto, mais je me suis sentie légèrement utilisée... Peut-être que c'est mieux par téléphone, mais je ne peux pas parler maintenant."

Ils ne se seraient jamais revus.