Cette mère complexée enfile un crop top pour inspirer sa fille

Publié le Mercredi 06 Octobre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Porter un crop top
Porter un crop top
Sa fille lui a demandé si elle n'aimait pas son corps, cette mère a voulu lui donner une leçon d'acceptation de soi - et éviter à tout prix de lui transmettre ses complexes. Alors, elle a porté un haut qu'elle n'aurait jamais osé enfiler auparavant.
À lire aussi

Arielle est maman d'une petite fille. En avril dernier, elle a témoigné d'une anecdote qui prend racine dans un réflexe liée à un ressenti qui concerne de (trop) nombreuses femmes. Alors qu'elle est habituée à porter des crop tops chez elle ou pour dormir, Arielle n'ose pas en mettre à l'extérieur de la maison. En cause, ses insécurités et ses complexes physiques... qu'elle pensait avoir réussi à dissimuler à son enfant.

Pourtant, un matin, sa fille lui pose une question qui la perturbe, lui demandant pourquoi elle ne veut pas sortir vêtue d'un crop top alors que ça lui va bien. Arielle répond qu'elle ne sait pas, la petite devine : "C'est parce que tu n'aimes pas ton corps ?".

Sur TikTok, où elle est suivie par plus de 131 000 abonné·e·s, Arielle raconte avoir immédiatement souhaité réagir à cette réflexion. Car ce n'est un secret pour personne : on transmet bien plus à nos enfants que ce que l'on croit, positivement comme négativement.

"J'ai besoin d'y arriver pour être un meilleur parent"

"Je ne voulais pas qu'elle le sache, alors j'ai porté mon crop top", confie-t-elle, ajoutant avoir eu recours à un rituel salutaire qu'elle aimerait pour le coup l'encourager à imiter. "Toute la journée, j'ai essayé de complimenter mon propre corps et de me parler à voix haute comme j'aimerais qu'elle parle à son corps un jour. Je n'étais pas complètement à l'aise toute la journée pour être honnête, mais j'ai l'impression que j'ai besoin d'y arriver pour que je puisse être un meilleur parent pour elle."

Au média Real Simple, la professeure de psychologie Charlotte Markey insiste justement sur l'effet qu'ont nos propres gestes et paroles sur la santé mentale de notre progéniture. "C'est nous, parents, qui allons enseigner à nos filles ce que cela signifie d'être 'une femme' ou 'une adulte'. Le message que nous leur donnons lorsque nous nous nous plaignons de notre corps, c'est qu'il y a une barre très haute à atteindre pour être considérée comme parfaite". Traduction : l'exemple qu'ont leur donne est primordial.

Une leçon inspirante qui a de quoi convaincre de tenter de mieux s'aimer, et de changer de discours et d'attitude en présence de nos filles - principales cibles des standards réducteurs véhiculés par la société, et des conséquences désastreuses qui en résultent bien souvent. Plus facile à dire qu'à faire, mais l'effort en vaut la peine.