





Le verdict est tombé.
Ce n’est pas la nouvelle qui était forcément attendue dans l’affaire P. Diddy. Après plusieurs jours de délibération, le jury a reconnu Sean Combs coupable de transport à des fins de prostitution de Cassie et une autre de ses anciennes petites amies. En revanche, pour ce qui est des faits de complot d’extorsion - pour lequel il risquait la prison à vie - de trafic sexuel de Cassie Ventura et d’une autre femme, le jury a déclaré le rappeur non coupable.
Un verdict qui a fait l’effet d’une bombe auprès de nombreux internautes qui y voient là encore un riche tout-puissant s’en sortir : “Inconcevable”, “l’argent achète tout… et tout le monde”, “un triste jour pour les femmes”, “c’est une blague ?”.
D’autres profitent de ce verdict pour rappeler que c’est l’une des raisons pour lesquelles les victimes ont du mal à témoigner ou porter plainte : le manque de conséquences et de condamnations. “‘Mais pourquoi les femmes ne portent jamais plainte pour vi*l/agressions sexu*lles ?’ La justice : 🙈”, “le système judiciaire est une blague”, “Trump a fait pareil et maintenant il est président”, peut-on lire dans les commentaires de différents médias comme Entertainment Tonight.
Le rappeur de 55 ans reste détenu en attendant la sentence, la procureure s'étant opposée à sa demande de libération. Chaque chef de transport à des fins de prostitution est passible d'une peine maximale de 10 ans de prison.
Ce verdict en demi-teinte reflète la complexité de l'affaire : si P. Diddy échappe aux accusations les plus graves qui auraient pu lui valoir la prison à vie, il n'en reste pas moins reconnu coupable de faits graves concernant l'exploitation de femmes. Pour beaucoup, ce procès était pourtant l'occasion de voir enfin un homme puissant de l'industrie du divertissement payer le prix fort pour ses actes. L'acquittement sur les charges les plus lourdes laisse un goût amer à ceux qui espéraient une condamnation exemplaire.
L'affaire P. Diddy aura au moins eu le mérite de lever le voile sur les pratiques toxiques qui gangrènent encore l'industrie musicale. Mais combien d'autres "intouchables" continueront-ils à échapper aux conséquences de leurs actes ? La question reste posée et la colère des victimes, légitime.