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"Clémence, victime de violences conjugales" : ce témoignage qui bouleverse toujours Faustine Bollaert

Publié le Lundi 18 Mars 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"C'est un viol !" : Faustine Bollaert est encore bouleversée par cet échange dans son émission
Faustine Bollaert Faustine Bollaert lors de la journée nationale de la lutte contre le harcèlement à l'école au lycée Pierre-Gilles de Gennes - ENCPB à Paris, France, le 7 novembre 2023. © Jonathan Rebboah/Panoramic/Bestimage
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Victimes de viols, de violences conjugales... Faustine Bollaert le confesse : elle ne s'est jamais remise de certains échanges poignants de son émission, "Ca commence aujourd'hui"...
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Rappelez-vous. Sur le plateau de "Ca commence aujourd'hui", dans l'émission du 22 mai 2023, Faustine Bollaert avait vivement échangé avec Christine, une intervenante qui, ado, aurait eu une liaison avec Claude François, sans son consentement. Son interlocutrice n'avait pas osé employer le mot 'viol'. Ce à quoi l'animatrice préférée des français avait rétorqué : "Si vous n'avez pas donné votre consentement, vous avez été violée".

"Peu importe qui est l'agresseur". Et ce type d'échanges nécessaires, son émission en regorge. Tel le témoignage qui fut peut être à l'origine de bien d'autres : celui de Clémence, victimes de violences conjugales, qui avait "ouvert la voix" lors de la première saison de "Ca commence aujourd'hui".

34 ans, mère de deux enfants, Clémence avait relaté un enfer : relation d'emprise, envahissement de son intimité, incitation à changer de travail, jalousie excessive... "Quand il était jaloux il disait que c'était de ma faute. Les insultes ont commencé là. Après la dernière scène de violence, je suis partie en 10 minutes et alors j'ai déposé plainte"

Et bien, l'animatrice ne s'en est jamais remise, de cette prise de parole. Elle l'avoue, dans Télé 7 Jours : "Il n'y a pas de témoignage plus important qu'un autre mais celui de Clémence a été un moment charnière". Elle poursuit : "Il y a eu un silence religieux après son cri de révolte", faisant référence à l'exclamation poussée par l'invitée : "On est tout l'inverse de femmes faibles (...) On est des putains de guerrières, on a juste besoin d'un peu plus d'aide".

"Je ne peux pas entendre ça sans m'insurger..."

Toujours dans le magazine, Faustine Bollaert explique que cet instant a été fondamental dans l'historique du programme. Et même, dans sa façon d'animer : sensible, à l'écoute, toujours très incarnée.

"Pour la première fois, je suis sortie de mon simple rôle d'écoute, saisie par l'émotion. Avec France 2, on a débattu, ensuite, pour savoir si c'était bien ou pas. Cela a marqué un tournant dans l'émission. J'ai compris qu'il fallait que je sois moi. Complètement. J'avais trouvé mon style, ma place"

Et cela s'est encore observé, notamment, le 22 mai 2023.

Sur cet autre sujet qu'est le viol, on se rappelle ainsi des mots prononcés par l'animatrice, sur le plateau, face à Christine : "Vous savez, on reçoit beaucoup de jeunes femmes sur ce plateau, qui viennent nous raconter ce que vous venez de nous dire : je n'ai pas pu être violée parce que je n'ai pas crié, parce que je n'ai dit pas non, parce qu'un homme aussi bien ne peut pas avoir commis ca... Et bien, si, en fait. En tant que femme, je ne peux pas entendre ça sans m'insurger, et avoir envie d'embrasser la jeune femme qui est là sur ce plateau".

Si vous ou une personne de votre entourage êtes victime de violence, vous pouvez composer le 3919, un numéro national et gratuit. La ligne est ouverte du lundi au samedi de 8 h à 22 h, l'anonymat des victimes est respecté.