





Halle Bailey ne veut plus se taire.
La star de La petite sirène n'a pas seulement ces dernières années subi un cyber harcèlement où, double peine intersectionnelle par excellence, s'entremêlaient honteusement racisme et misogynie à son encontre, au gré d'attaques et d'insultes d'anonymes sur les réseaux sociaux, virulence alimentée par l'extrême droite. Non, en parallèle, la comédienne et chanteuse de 25 ans était également victime... De violences conjugales.
Emprise, manipulations émotionnelles, mais également violences physiques... Beaucoup reconnaîtront là le typique schéma familier aux personnes concernées, de ces abus que hiérarchise un outil comme le Violentomètre.
Halle Bailey en témoigne volontiers. Ce qu'elle dénonce aujourd'hui est accablant.
Il faut écouter Halle Bailey pour prendre conscience de cette violence subie.
Laquelle s'approprie de multiples formes. Psychologiques, physiques, mettant en danger son intégrité, mais également celle de son fils... La star Disney accuse précisément son ex compagnon, le rappeur et youtubeur Darryl Granberry (DDG), de l'avoir confrontée à "des abus continus dans le cadre de leur couple.
Alors que la justice vient de trancher, exigeant une ordonnance d'éloignement à l'encontre de l'agresseur, la comédienne témoigne : "J'ai été victime de multiples actes de violence physique de sa part... Un jour, il m'a insultée alors que nous étions au volant et que j'essayais d'accrocher la ceinture de sécurité de mon fils. Nous nous sommes battus l’un contre l’autre… À un moment donné, Darryl m’a même tiré les cheveux"
"Il m’a ensuite frappé le visage sur le volant, ce qui m’a cassé une dent. J‘ai alors cessé de me débattre car j‘avais très mal"
Violences conjugales reconnues au tribunal, puisque le rappeur a été condamné à ne plus approcher son ex compagne.
Mais l'actrice témoigne aussi de violences psychologiques. Plus insidieuses, et qui se sont déployées en ligne, sous la forme d'un cyber harcèlement indissociable de la communauté du musicien et influenceur...
"Chaque fois qu’il veut semer la zizanie, il commence à dire du mal de moi à ses millions de fans.…Il prétend que je retiens notre fils et que je suis avec d‘autres hommes. En conséquence, je reçois des menaces et de la haine sur les réseaux sociaux", déplore effectivement l'incarnation de la sirène Ariel sur grand écran. Triste constat de la part d'une actrice qui ne connaît que trop le fléau des insultes en ligne, massives et misogynes...
La parole de Halle Bailey suggère également l'importance de médiatiser la parole des victimes de violences conjugales. Car ces abus empruntent généralement des formes qui ne se limitent pas aux agressions physiques.
Comme celle du contrôle coercitif, pour ne citer que cela. Autrement dit, tel que le définit l'association Women for Women France, un schéma comportemental "visant à rendre un partenaire ou ex-partenaire dépendant, subordonné et/ou privé ou restreint dans sa liberté d'action".