





Ils sont rares les hommes qui ont véritablement à cœur de valoriser les femmes, de les empouvoirer même. Encore plus rares ceux qui agissent vraiment en ce sens. Alors quand on croise, on le dit. C'est le cas du rappeur Youssoupha, qui était l'invité de l'émission "à l'appart". Dans l'épisode diffusé par France Tv Slash, le 4 juin, l'artiste de 45 ans a été interrogé sur sa paternité.
"Être une fille c'est dur, être une fille noire c'est encore plus dur", a déclaré le rappeur franco-congolais. C'est pour cette raison qu'il "assume de booster" les "qualités géniales" de sa fille Imany, 10 ans. "Je mets des loupes incroyables dessus, a-t-il ajouté. Je lui dis à quel point elle est belle, à quel point elle est intelligente et tout, parce que je sais que l'antagonisme peut venir de dehors. L'une de mes premières façons de l'aimer c'est de lui dire à quel point elle est exceptionnelle pour ne pas que quelqu'un d'autre lui raconte une autre version. Des gens comme moi, on a eu des versions dans lesquelles ont était des merdes, et parfois on l'a cru. Mais moi j'aimerais bien que mes enfants n'aient pas ce doute-là."
À ses côtés, l'humoriste Thomas Ngijol, lui-même papa et beau-papa de 4 filles, a abondé en insistant sur l'importance de l'affection qu'il s'efforce d'apporter à ses enfants. "On a eu trop de carences affectives et aujourd'hui, consciemment ou inconsciemment, il est hors de question que nos enfants en souffrent, a-t-il déclaré. Alors oui, on va les ravager de bisous et quand ils vont partir de la maison ça va être un massacre."
Cette amour et ce soucis de bien faire pour sa fille, de la protéger du sexisme et du racisme ambiant de notre société, Youssoupha en parlait déjà dans Dieu est Grande, un morceau aux connotations féministes et spirituelles qu'il lui dédiait dans son septième album, Amour Suprême, sorti le 24 janvier 2025.
En voici un extrait : T'es pas obligée d'être une fille banale/ T'es pas obligée d'être Michelle Obama/ T'es pas obligée de vouloir être mère/ T'es pas obligée de vouloir être reine/ N'écoute pas les hommes, n'écoute pas les ordres/ N'écoute pas les codes qui disent de la merde/ Apprends encore à aimer ton corps
À aimer tes formes, à t'aimer toi-même/ On a nos valeurs et nos traditions/ Si ton amoureux t'emmène en balade/ Dis-lui bien qu'c'est lui qui payera l'addition/ Dis-lui qu'c'est l'impôt sur le patriarcat/ Tu m'idéalises, mais même ton daddy/ Est paternaliste, faut qu'tu me pardonnes/ Dites à ces messieurs c'est bien prétentieux/ D'apprendre la vie à celles qui la donnent, Imany
Dans une interview à l'AFP, Youssoupha avait expliqué : "Je voulais quelque chose qui se consacre à ma fille mais qui, d’une manière générale, casse une espèce de domination qu’on met de manière insidieuse dans la tête des femmes. Sur la validité de leur pensée, de leur intelligence, sur le complexe sur leur corps." De quoi rétablir aussi l'équilibre alors qu'il avait déjà consacré le titre Mon Roi à son fils aîné Malik.