





Quelques jours et déjà de flagrants scandales.
Le Festival de Cannes 2025 a été marqué par une annonce frappante : l'écart de la Croisette, décidé par les responsables de l'événement, de Théo Navarro-Mussy, un acteur du film Dossier 137, présenté en Compétition. Le comédien est accusé de violences sexuelles et physiques par plusieurs ex compagnes, faits présumés qui auraient eu lieu en 2018, 2019 et 2020.
Malgré le classement sans suite de la plainte qui le concerne, l'ex directeur Thierry Fremaux défend à travers cette exclusion du Festival la nécessité d'être en accord avec l'évolution de cette affaire judiciaire : les plaignantes ont effectivement déposé un recours, ce qui ne clôture pas celle-ci. En outre, un classement sans suite n'innocente pas un présumé coupable.
Mais au lendemain de cette révélation, une autre est venue bousculer la Croisette...
A savoir ? Une autre accusation de viol.
Accusation qui vise le vice-président d'une sélection parallèle au sein du Festival de Cannes : l'ACID, estimée pour sa flopée de films indépendants. Une sélection très suivie par les festivaliers exigeants favorisant un "autre regard" sur les propositions artistiques fourmillant au sein du plus grand festival de cinéma au monde.
Or, c'est lors d'une rencontre organisée par le Centre national de la cinématographie (CNC), comme le rapporte l'AFP, que le co directeur de l'ACID a été accusé de viol... Par une femme, présente dans le public, prenant la parole pour exprimer ces allégations à l'encontre du responsable.
Celui-ci a donc été mis en retrait, et une enquête interne lancée, détaille BFM TV, "pour des faits graves pouvant s'apparenter à des violences sexuelles". C'est un fait exceptionnel. Depuis le début du festival, les directeurs de l'événement semblent considérer les paroles des victimes présumées et mettre en action des décisions qui vont dans le sens de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
A l'instar des César : la dernière cérémonie excluait officiellement des membres de l'Académie tout accusé de violences. D'aucuns voient également là une manière d'aller à l'encontre de l'impunité.
Et les autres responsables de cette section parallèle de préciser dans un communiqué officiel : "L'Acid tient à rappeler sa position de principe, à savoir le soutien, l'accompagnement et l'écoute de toutes les victimes et témoins de faits" de violences et harcèlement sexistes, sexuels et moraux".