






"J'ose plus sortir de chez moi !"
Streameuse sur la plateforme Twitch, Maghla est victime d'un homme dont elle ignore l'identité, et qui rend sa vie infernale, jusqu'à son domicile. Elle témoigne effectivement sur son propre compte Twitter, et explique avoir reçu un message très inquiétant d'un parfait inconnu, lequel explique l'avoir "stalké" et connaître l'emplacement de son domicile.
"Bonjour bella je t'ai vue et reconnue au Jardiland ce midi. Tu es très belle en vrai, je t'ai suivie. Si tu veux boire un verre ce soir je peux venir te chercher devant chez toi je vois où tu es, pratique pour toi, je serai devant à 21h. À ce soir", détaille effectivement le message de son harceleur, qu'elle a reçu en conversation privée sur Twitter, avant de le partager à sa communauté.
Et la créatrice de s'alarmer...
"J'ai trop peur de sortir et qu'il soit là", a écrit Maghla sur Twitter.
"Donc là y'a un gars qui m'a suivie pendant plus d'une dizaine de minutes jusqu'à chez moi et il veut venir devant à 21h ? Je suis terrifiée, c'est quoi ce bail encore ?", peut-on lire dans sa publication abondamment partagée, appel à l'aide suscitant des centaines de messages de soutien de ses followers.
"Je fais une plainte en ligne là déjà, j'ai trop peur de sortir et qu'il soit là", poursuit-elle auprès de ses abonnés inquiets.
La streameuse très active sur la plateforme Twitch, mais également animatrice d'émissions sur YouTube, est victime d'un harceleur. Par le passé, elle avait déjà dénoncé la misogynie en ligne, et le sexisme décomplexé que peuvent subir de nombreuses créatrices de contenus, qu'elles soient vidéastes sur YouTube ou streameuses sur Twitch.
Le 24 octobre 2022, la créatrice de contenus à la communauté très fidèle avait effectivement détaillé sur ses réseaux sociaux ce qu'elle subit et observe au quotidien : une hyper sexualisation de sa personne, prenant la forme de montages obscènes à caractère explicite, de captures d'écran retouchées ou commentées de manière malveillantes, d'insultes diverses.
Des photographies se retrouvant en ligne, sur les plateformes, sur des forums, partagées par des anonymes, et alimentant une vaste culture misogyne.
"Je suis fatiguée et il est temps que je vous explique. Des années que je streame et j'ouvre ma g*eule sur 10% max du problème, parce qu'apparemment, faut ignorer pour que ça passe", fustige dans ce thread Twitter important la vidéaste.
"Il y a des centaines de pages de gens qui se br*nlent sur mes photos et les postent. Littéralement. Également des montages encore et encore et les commentaires peuvent aller du 'je la viole' à 'je vais la pénétrer cette chienne' etc.. Le forum est alimenté tous les jours"
Nombreuses furent les streameuses - l'on pourrait également citer Ultia, qui a vu certains de ses harceleurs être jugés au tribunal - qui témoignent d'une situation alarmante pour ce qui a trait aux violences sexistes.