Isabelle Adjani et L214 dénoncent un "élevage sordide" de chèvres Chevenet
"Non, ce n'est pas un fromage qui peut justifier tant de souffrance". L'actrice Isabelle Adjani et l'association de protection animale L214 dénoncent les mauvais traitements des chèvres Chevenet, le leader de fromage de chèvre "fermier", dans une publication parue ce jeudi 27 octobre sur le site de l'association. Pas si "fermier" que ça d'ailleurs, si l'on en croit les informations accablantes recueillies. Grâce à de sordides images envoyées par des salariées de l'exploitation, l'association a pu constater que les chèvres étaient maltraitées.
"Chevreaux à l'agonie laissés sans soins, chèvres enfermées par milliers dans des bâtiments sans accès au pâturage, frappées à coups de bâton lors de la traite...",le sort réservé aux animaux est catastrophique, énumère ainsi L214 dans un communiqué choc. Près de 2000 chèvres vivraient donc cloîtrées avec pour seul accès une cour bétonnée.
"Des dizaines de chevreaux meurent chaque jour"
Le sort des chevreaux s'avère particulièrement cruel. "Les nouveaux-nés sont retirés à leur mère dès la naissance : les chevreaux sont vendus à l'engraissement ou exportés, tandis que la majorité des chevrettes sont nourries avec du lait en poudre le temps de grandir pour 'renouveler le cheptel'", révèle L214. " "Il n'y a pas d'animaux au pâturage. Plusieurs dizaines de chevreaux meurent chaque jour après une longue agonie pour certains", rapporte également le collectif.
De plus, selon L214, "les conditions de vie misérables des animaux sont en complet décalage avec la communication de Chevenet, qui use et abuse des termes 'terroir', 'tradition', 'respect des animaux', 'production traditionnelle'".
L'association a porté plainte le 26 octobre auprès du tribunal de Mâcon pour mauvais traitement et pratiques commerciales trompeuses. Elle a également interpellé les services de la préfecture de Saône-et-Loire : DGCCRF (répression des fraudes) et DDPP (services vétérinaires), et les distributeurs des produits Chevenet.
L'enseigne Auchan, Carrefour et Monoprix ont d'ores et déjà annoncé qu'elles suspendaient les approvisionnements des produits Chevenet, tout comme le restaurant de Paul Bocuse. Une pétition est accessible en ligne pour lutter contre la propagande et l'élevage industriel.
