"Objectifiée", "bimbo" : Meghan Markle raconte son expérience sexiste de la télé

Publié le Mercredi 19 Octobre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Meghan Markle n'hésite jamais à fustiger le sexisme. Récemment, elle est revenue sur la manière dérangeante dont elle s'est sentie "objectifiée", et traitée comme une "bimbo" lors de sa première expérience à la télévision américaine.
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"Bimbo", "objectifiée"... Ce sont ces mots qu'a employés Meghan Markle dans le dernier épisode de son podcast Spotify, afin de revenir sur le sexisme dont elle a pu être victime. Aux côtés d'une figure emblématique des années 2000, Paris Hilton, la duchesse de Sussex s'est interrogée sur ce que vivent bien trop de femmes.

Dans cet épisode du podcast "Archetypes", la duchesse s'est effectivement attardée sur son expérience au sein de l'émission de télévision américaine Deal Or No Deal. Aux côtés de mannequins, l'ancienne actrice se contentait de sourire et de porter une valise - valise qui était choisie ou non, par le candidat, dans cet A prendre ou à laisser US. Et on ne peut pas dire que ce fut là la période la plus épanouissante de sa riche carrière...

La figure royale avait effectivement l'impression de n'être "qu'une apparence, dépourvue de profondeur", relate-t-elle aujourd'hui.

"Des bons d'achat d'autobronzant"

"Je savais que j'étais tellement plus que ça. J'étais objectifiée. Je n'aimais pas me sentir forcée à n'être que belle. Dans cette émission, j'étais réduite à un archétype, celui de la bimbo", a développé Meghan Markle d'une voix critique, attristée alors de ne pas être appréciée "pour [son] cerveau". D'autant plus dépitée d'ailleurs que la future épouse du prince Harry avait étudié les relations internationales à l'université et travaillé comme stagiaire à l'ambassade des États-Unis à Buenos Aires...

Tant et si bien que Meghan Markle a fini par partir, fatiguée des conseils de la production quant au "rembourrage du soutien-gorge", entre autres injonctions à la beauté. "On nous avait même donné des bons d'achat d'autobronzant chaque semaine parce qu'il y avait une idée très précise de ce à quoi nous devions ressembler. C'était uniquement une question de beauté et pas nécessairement de cerveau", précise-t-elle. "J'étais entourée de femmes intelligentes sur scène, mais ce n'était pas la raison pour laquelle nous étions là."

Markle a bien choisi son interlocutrice en la personne de Paris Hilton, qui elle aussi a bien connu cette objectification. Aujourd'hui, la figure de la bimbo, réappropriée par les créatrices sur TikTok, est bien plus interrogée, et le sexisme, épinglé. Quant aux stars du début des années 2000, elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer le traitement dont elles furent l'objet à l'époque.