Patrick Bruel visé par une nouvelle plainte pour agression sexuelle

Publié le Lundi 14 Octobre 2019
Mylène Wascowiski
Par Mylène Wascowiski Rédactrice
Patrick Bruel dans de Roland Garros à Paris, le 10 juin 2018.
Patrick Bruel dans de Roland Garros à Paris, le 10 juin 2018.
En tout, ce sont cinq femmes qui accusent aujourd'hui Patrick Bruel d'avoir eu un comportement particulièrement déplacé à leur égard. Le chanteur est désormais visé dans une enquête pour "agression sexuelle" suite à la plainte d'une nouvelle jeune femme.
À lire aussi

Patrick Bruel devra se faire entendre par la justice dans le cadre d'une enquête pour "agression sexuelle". L'information, révélée le 11 octobre par le quotidien régional L'Indépendant, a été confirmée par le parquet de Perpignan.

La plaignante, une masseuse d'une trentaine d'années travaillant dans un spa de Perpignan, a confié au Parisien avoir d'abord rencontré Patrick Bruel le 6 juillet dernier : "Quelques heures avant son spectacle, il m'a offert un pass VIP en me proposant de passer dans sa loge pour boire une coupe de champagne. Mais je n'ai pas voulu y aller. Je préférais assister aux autres concerts. Le lendemain matin, il m'a d'ailleurs reproché de ne pas être venue le voir."

Le 7 juillet, elle rencontre à nouveau Patrick Bruel lors d'une séance de massage dans un hôtel quatre étoiles où celui-ci séjournait. L'artiste aurait alors eu comportement directif et déplacé envers la jeune femme, qui a témoigné anonymement. Elle confie au Parisien : "Il a eu des comportements très déplacés à mon égard. À un moment, alors qu'il était allongé sur le dos et que je lui massais les cuisses, il a voulu me prendre par les hanches pour me ramener vers lui. Il m'a aussi frôlé les fesses. À ce moment, je lui ai demandé d'arrêter et je lui ai dit que le massage était terminé."

Une seconde plainte pour "exhibition sexuelle" et "harcèlement sexuel"

"Cela fait dix ans que je travaille dans les spas et j'ai déjà massé beaucoup de stars. Donc j'ai du recul pour savoir ce qui est normal dans le comportement d'un client et ce qui ne l'est pas", poursuit la jeune femme dans les colonnes du Parisien.

Si celle-ci arrête sur-le-champ le massage, elle n'ose pas porter plainte à l'époque des faits. C'est en apprenant quelques semaines plus tard qu'une jeune femme originaire d'Ajaccio, elle aussi masseuse, a porté plainte contre le chanteur pour "exhibition sexuelle" et "harcèlement sexuel" qu'elle décide de franchir le pas.

En Corse, les faits remonteraient au 9 août dernier, lors d'un massage donné dans la loge de l'artiste, près du théâtre de verdure de Cassone où Patrick Bruel devait se produire le soir même. D'après la jeune femme de 21 ans, à l'origine de la plainte, le chanteur aurait alors laissé entendre qu'il s'attendait à une prestation à caractère sexuel et se serait montré insistant, malgré le refus de la masseuse, rapporte le Parisien. Celui-ci aurait également tenu à rester nu lors du massage, refusant de porter un sous-vêtement jetable comme c'est habituellement le cas.

Entendu par les gendarmes en audition libre le 8 septembre dernier, l'artiste a évoqué un simple malentendu.

"J'étais ultra mal à l'aise. Je suis allé jusqu'à mes limites"


Suite à la plainte de la masseuse corse, une enquête pour "exhibition sexuelle" et "harcèlement sexuel" a été ouverte le 13 août dernier par le parquet d'Ajaccio. Trois autres femmes ont rapporté depuis des faits similaires, datant d'il y a onze, huit et deux ans. C'est le cas de Marie, une masseuse lyonnaise qui se confiait le 27 septembre dernier dans les colonnes du Progrès.

Elle y raconte avoir rencontré Patrick Bruel en 2017, lors d'une séance de massage pendant un séjour au Club Med, et rapporte des faits similaires à ceux des deux autres plaignantes : "j'étais ultra mal à l'aise. Je suis allé jusqu'à mes limites." Celle-ci ne souhaite pas porter plainte mais espère que son histoire puisse "crédibiliser le témoignage de la première jeune fille". Reste à attendre désormais les conclusions des enquêtes en cours. Entendu lors d'une audition le 8 septembre dernier, Patrick Bruel avait plaidé le "malentendu".

Les dossiers