"A genoux" : la publicité affligeante pour un coussin épinglée pour sexisme

Publié le Mardi 11 Octobre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Le compte "Pépite Sexiste" a fustigé le contenu d'une publicité pour coussins diffusée sur le réseau social d'un supermarché. Une publication pas piquée des hannetons...
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"La semaine dernière, certains hommes étaient plus qu'heureux avec le nouveau FIFA. Certains n'ont pas eu cette chance du coup, nous vous proposons votre petit plaisir. Mesdames, un coussin à 3 euros l'unité, faites d'une pierre deux coups, avec une double utilisation, très beau sur le canapé ou sur le lit, mais aussi très utile si vous vous mettez à genoux".

Cette "accroche" pour le moins déroutante, accompagnée d'un emoji "rires", l'enseigne Halle O l'a employée sur ses réseaux sociaux afin de mettre en avant les coussins en question.

On aurait pu rêver meilleure promotion que cette blague déplacée. Cela n'a pas échappé au compte Twitter Pépite Sexiste, qui répertorie au quotidien les publicités les plus sexistes possibles. Le commentaire du compte militant, retweeté plus de 700 fois et abondamment liké est à l'avenant : "Ok, là, j'ai pas les mots...". Le tout accompagné d'un hashtag significatif : #Sexisme.

Un sous-entendu de mauvais goût

Ce sous-entendu de mauvais goût privilégié par l'enseigne basée à Lognes, en Seine-et-Marne, n'a pas non plus enthousiasmé les internautes. "Non mais ils sont en roue libre total là", "Mais c'est quoi cette honte", "Mesdames mettez-vous à genoux confortablement devant votre homme en train de se faire plaisir en tripotant son FIFA...", "A genoux pour prier afin d'avoir une évolution des mentalités avant 2023", ont réagi ces derniers.

"D'habitude, c'est moi qui gère les réseaux. Personne n'a vérifié derrière. Je le regrette. Je tiens à présenter nos excuses à la clientèle. On ne valide pas ces propos qui n'illustrent pas l'esprit de la marque", s'est défendue auprès du Parisien la directrice du supermarché, qui a affirmé que ce post avait été "rédigé par un stagiaire".

Promo ou non, le sexisme, lui, était gratos.