Chic, Virginie Despentes lance sa maison d'édition dédiée à la culture queer et féministe

Publié le Mercredi 02 Mars 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Bonne nouvelle : Virginie Despentes crée une maison d'édition dédiée à la culture queer et féministe
Bonne nouvelle : Virginie Despentes crée une maison d'édition dédiée à la culture queer et féministe
"Baise-moi", "King Kong Théorie", "Vernon Subutex"... Après avoir enflammé la littérature française, la romancière Virginie Despentes s'empare du rôle d'éditrice. Et promet, avec sa maison d'édition militante, de célébrer la culture queer et féministe.
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"La Légende Editions". C'est le nom prometteur d'une nouvelle maison d'édition qui, fait tout aussi alléchant, vient d'être créée par la romancière et essayiste Virginie Despentes. Avec, on le devine, un programme éditorial riche et engagé, comme le suggère un livre aussi foisonnant que King Kong Théorie.

L'idée de La Légende Editions ? "Promouvoir la représentation et la visibilité de la culture queer" en rendant compte à travers sa dizaine de parutions annuelles des "enjeux sociétaux de la culture queer et féministe", comme l'explique l'autrice, interviewée par le magazine spécialisé Livres Hebdo.

Virginie Despentes promet ainsi de faire vivre ce qui l'anime le plus, comme le rapporte FranceInfo : "Les études de genre, les essais féministes, antiracistes, la philo".

Un programme stimulant

Et le catalogue risque bien d'être stimulant pour qui est sensible à ces thématiques et aux enjeux de société. De fait, la première parution de La Légende Editions sera dédié à un club lesbien parisien disparu, le Pulp. Un ouvrage qui devrait donc convoquer culture LGBTQ, militantisme, histoire et matrimoine.

Comme le rapporte Livres Hebdo, La Légende Éditions s'appliquera, plus qu'à visibiliser des histoires trop oubliées, "à la déconstruction des stéréotypes de genre, et la lutte contre le sexisme". Un combat cher aux yeux de la romancière, lauréate du prix Renaudot en 2010 pour son livre Apocalypse bébé, mais aussi première femme à avoir reçu le prestigieux prix de la Bibliothèque nationale de France pour l'ensemble de son oeuvre.

La voir aujourd'hui devenir éditrice à de quoi rendre enthousiaste, d'autant plus quand on connaît la valeur de sa bibliothèque personnelle. Ainsi écrivait-elle en mars 2020, à propos du départ indigné d'Adèle Haenel de la cérémonie des César suite au sacre controversé de Roman Polanski : "C'est la plus belle image en 45 ans de cérémonie. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là".

Une bibliothèque que l'autrice souhaite désormais enrichir.