"Je suis une femme", la vidéo positive qui célèbre la liberté d'être soi-même

Publié le Vendredi 15 Mai 2020
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
"Je suis une femme", la vidéo ultra-positive qui célèbre la liberté d'être soi-même
"Je suis une femme", la vidéo ultra-positive qui célèbre la liberté d'être soi-même
L'actrice et autrice Juliette Katz, créatrice de la chaîne "Coucou les Girls", publie une vidéo puissante, pleine de bienveillance et de tendresse, qui se dresse contre les injonctions. Une ode aux féminités, et à leur pluralité.
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"Aussi loin que je me souvienne, on ne m'a pas parlé de ma condition de femme autrement qu'en la pointant du doigt", entame Juliette Katz, autrice de #JeSuisBonneBébé, un ouvrage qui prône l'acceptation de soi. "T'habilles pas comme ça c'est vulgaire et tu vas te faire agresser. Tu te maquilles pas aujourd'hui ? C'est dommage, ça te va bien. Fais pas trop chier les hommes sinon tu vas te retrouver seule. Et puis perds du poids, t'es plus jolie avec quelques kilos en moins". Au fil des 3 minutes 30 de sa vidéo intitulée Je suis une femme, l'actrice et youtubeuse derrière le compte Coucou les Girls, s'attaque aux codes de la féminité érigés par le patriarcat. Et les déconstruit pour mieux célébrer la pluralité et la liberté de chacune.

"J'ai toujours eu comme image des femmes séductrices, maquillées, apprêtées, parfumées, hétérosexuelles, pourvues d'un vagin et de seins et je me suis donc calquée sur elles", explique-t-elle devant des séquences de son enfance et de son adolescence, mêlées à des images de jeunes femmes qui dansent, pleurent, rient devant la caméra. Des internautes plus ou moins connues (on aperçoit notamment Marion Séclin, actrice et vidéaste féministe qui avait notamment témoigné contre le cyber-harcèlement), qui viennent prendre part au tableau riche et diversifié qu'elle dresse des féminités.

Elle dénonce l'objectification et les injonctions constantes auxquelles sont confrontées ses paires, qu'elle admet avoir mis du temps à questionner. "J'acceptais donc que (...) recevoir des remarques en permanence sur mon physique parce que je suis une femme, c'était normal. Que parce que je suis grosse, je resterai la plan cul pour assouvir les fantasmes des autres, être sexualisée dans mon travail, dans la rue, dans le métro, dans la sphère privée était normal". Elle s'insurge contre ces doubles standards que les femmes subissent au quotidien. Sur leur apparence, leur ambition, leur vie privée, leur poids. Et invite à s'en affranchir, ensemble.

"Je crois pouvoir dire sans trop me tromper, que nous laissons les autres définir ce que c'est 'être femme' mais pour moi, au fond, c'est quoi ?", lance-t-elle, encourageant à suivre son modèle : "J'ai découvert que ma vulnérabilité est ma force, mes doutes sont mes piliers. Mon audace me rend libre. Mon corps est mon moteur et non mon ennemi. J'accepte de prendre les commandes et de ne pas lâcher, jamais." Elle conclut : "Il y a des millions de manières d'être femme. Quelle est la tienne ?".

Un message fort, qu'il est nécessaire de relayer.