Beyoncé a refusé d'être amincie sur l'affiche de "Austin Powers 3" (et on applaudit)

Publié le Mardi 19 Juillet 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Beyoncé ne garde pas forcément un bon souvenir de son expérience en tant qu'actrice sur le film "Austin Powers in Goldmember", troisième opus des aventures délirantes de l'espion incarné par Mike Myers. La cause ? L'affiche.
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Blagues graveleuses, dentition douteuse, univers funky... On pourrait énumérer à l'envi les ingrédients de la saga culte Austin Powers, grand succès de la comédie potache américaine des années 90 et 2000. Une saga qui s'est achevée sur un opus mémorable : Austin Powers in Goldmember. Film au sein duquel l'on a pu notamment voir... Tom Cruise à la place du célèbre agent zéro zéro, l'espace d'une magnifique intro.

Mais ce troisième volet a également marqué son public par ses seconds rôles de choix. Et notamment, la performance d'une simili-James Bond girl de renom : Beyoncé. Dans la peau de Foxxy Cleopatra, celle-ci tenait le haut de l'affiche en compagnie du comique Mike Myers. Oui mais voilà, 20 ans après sa sortie en salles, Beyoncé n'a pas que de beaux souvenirs de la chose...

Le hic ? L'affiche du film.

Un visuel que Beyoncé refusait

Effectivement, l'espace d'une interview accordée au site de pop culture Vulture, la maquilleuse Kate Biscoe révèle quelque chose de pas si courant à Hollywood : la chanteuse, alors âgée de 19 ans, a dû insister pour que son corps ne soit pas photoshoppé sur l'affiche flashy d'Austin Powers in Goldmember.

"Vous m'avez rendue bien trop maigre. Ce n'est pas moi", aurait-elle décoché en ce sens.

"Elle est repartie pour tourner une scène et j'ai demandé au mec de l'équipe du marketing : 'Est-ce la première fois qu'une actrice vous demande de grossir son corps ?' Il a dit : 'Oui. Cela va me coûter des milliers de dollars, mais je vais le faire'", confie Kate Biscoe.

Beyoncé aurait donc défendu le fait de voir son corps respecté et représenté de manière réaliste, n'en déplaisent aux diktats et normes du marketing. Et ce à une époque, le tout début des années 2000, où ce genre de discours et positions féministes était bien moins entendu.

Car dans les années 2000, "le type de corps idéal vanté par les médias était extrêmement mince, blanc et valide. Les célébrités étaient régulièrement raillées, le dialogue autour de la prise de poids était omniprésent et les couvertures de magazines et les pubs fortement photoshoppées", nous rappelle le magazine Stylist.

Ce qui rend cette anecdote d'autant plus badass. Résultat des courses, Beyoncé a finalement obtenu la modification des affiches. On applaudit.