"Il faut écouter les femmes" : Kelly Rangama de Top Chef raconte l'enfer de l'endométriose

Publié le Jeudi 13 Janvier 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"Il faut écouter les femmes" : Kelly Rangama de Top Chef témoigne de son endométriose
"Il faut écouter les femmes" : Kelly Rangama de Top Chef témoigne de son endométriose
Suite aux dernières déclarations d'Emmanuel Macron, l'ancienne candidate de "Top Chef" Kelly Rangama est revenue sur une maladie trop incomprise, qui la concerne directement : l'endométriose. Un sujet capital.
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"Il faut écouter les femmes, écouter les femmes lorsqu'elles disent qu'elles ont mal, qu'elles sont dans le dur". Ainsi s'est exprimé la cheffe Kelly Rangama, ancienne candidate de la célèbre émission de cuisine Top Chef (saison 8), l'espace d'une vidéo Instagram remarquée et inspirante. Une publication dédiée à ce mal qui la concerne, et qui concerne tant de femmes : l'endométriose.

L'endométriose touche une femme sur dix en France et pourtant cette pathologie est encore trop incomprise. Ce 11 janvier, Emmanuel Macron l'a enfin reconnue comme étant "un problème de société". Et a poursuivi : "C'est une souffrance majeure que personne n'évoque". Le président prévoit en conséquence de garantir une prise en charge globale et personnalisée sur tout le territoire des personnes concernées, un renforcement de la formation des professionnels de santé, et un investissement accrue dans la recherche dédiée à cette maladie.

Emmanuel Macron a partagé la vidéo témoignage de Kelly Rangama sur son compte Twitter.

"Dix ans de combat"

"Je suis atteinte d'endométriose depuis l'âge de 19 ans. C'est compliqué, c'est dur, on souffre énormément. Il faut en parler, trouver des solutions contre cette maladie qu'on ne connaît pas, des traitements, et surtout écouter les femmes. Il faut qu'elles aient une oreille attentive, un réconfort", déclare la cheffe dans sa vidéo Instagram, vidéo dans laquelle elle revient notamment sur l'opération (de onze heures) qu'elle a dû subir.

"Aujourd'hui, je suis maman d'un petit garçon de trois mois. C'est un bébé miracle. Il faut garder espoir et y croire, même si c'est compliqué. Tout peut arriver, j'en suis la preuve vivante après dix ans de combat", a poursuivi la cheffe. L'ex-candidate annonçait effectivement sa grossesse en juillet 2021 sur ses réseaux sociaux. Grossesse qu'elle envisage comme "une très grande et belle victoire sur mon combat contre cette maladie".

"Bravo pour ce témoignage, beaucoup de femmes trouveront de la force et de l'espoir au travers de cette vidéo", "Bravo, vous êtes un exemple de femme: simple et authentique! Merci pour ce beau message d'espoir !", "Voilà beau message de soutien et porteur d'espoir. Tellement courageuse !", ont réagi les internautes.

Un optimisme que partagent de nombreuses femmes, qui elles aussi espèrent que les promesses du président se transformeront en actes. Comme le rappelle l'association EndoFrance, "la formation des professionnels est un élément-clé du dispositif qui permettra de déceler beaucoup plus tôt la maladie, les personnes atteintes d'endométriose devant en moyenne attendre 7 ans avant d'être diagnostiquée. De plus, aucune aide publique n'a été débloquée jusqu'ici pour mener des recherches en France sur cette maladie encore trop méconnue".