L'étonnante réaction de Sharon Stone interrogée sur le harcèlement sexuel

Publié le Mercredi 17 Janvier 2018
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Sharon Stone invitée sur CBS
Sharon Stone invitée sur CBS
Dans cette photo : Sharon Stone
Interviewée dimanche 14 janvier par un journaliste de CBS qui lui demandait si elle avait déjà été confrontée au harcèlement sexuel, l'actrice Sharon Stone a éclaté de rire. Une réaction aussi inattendue que spontanée qui en dit long.
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Sharon Stone n'aurait pu avoir de réponse plus surprenante tout en étant d'une éloquence évidente. Dimanche 14 janvier, la star de Basic Instinct et Casino était l'invitée de l'émission "Sunday Morning", sur CBS. Interrogée par le journaliste Lee Cowan pour savoir si, au cours de sa carrière, elle s'était déjà retrouvée dans "une position inconfortable", à l'instar de ses nombreuses consoeurs ayant dénoncé le rapport de force dont a usé le producteur Harvey Weinstein pour les harceler sexuellement, Sharon Stone a éclaté de rire.

Face à la perplexité du journaliste, qui ne sait pas comment interpréter son hilarité, Sharon Stone s'explique : "Je suis dans l'industrie depuis quarante ans, Lee. Pouvez-vous imaginer dans quel monde j'ai atterri il y a quarante ans ? Avec le physique que j'ai venant de nulle part, de Pennsylvanie ? Je suis venue ici sans aucune protection. J'ai tout vu."

Engagée auprès d'autres actrices contre le harcèlement et les agressions sexuelles, Sharon Stone est apparue le 7 janvier dernier vêtue de noir à la cérémonie de Golden Globes en guise de soutien aux victimes et au mouvement Time's Up. Celle qui a toujours eu l'image d'une femme forte et déterminée, osant tourner des scènes explicites, a d'ailleurs conclu l'interview accordée à CBS en délivrant un message fort et qui résonne tout particulièrement à l'aune de cette prise de conscience globale sur ce que doivent chaque jour subir les femmes, de toutes cultures et de tous milieux : "Nous avons commencé à reconnaître nos propres qualités en tant que femmes, et nous avons arrêté de croire que nous devions nous comporter comme des hommes, dans le but d'être légitimes ou puissantes ou crédibles."