Louise Bourrat devient la 3e femme à remporter "Top Chef" (et en plus, elle est féministe)

Publié le Jeudi 16 Juin 2022
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
Elle est la troisième femme à remporter "Top Chef", et la première depuis 2013, après Stéphanie Le Quellec et Naoelle d'Hainaut. Louise Bourrat, 27 ans, est également très engagée contre le sexisme dans le monde de la gastronomie.
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A 27 ans et après s'être illustrée dans l'équipe d'Hélène Darroze pendant 18 semaines de concours, Louise Bourrat est la nouvelle gagnante de Top Chef. La finale qui l'opposait au Belge Arnaud Delvenne, candidat du chef Glenn Viel, avait été tournée fin janvier dans les cuisines du George V, mais a seulement été diffusée sur M6 ce mercredi 15 juin.

Pour cette épreuve décisive, la Franco-portugaise a réalisé du poisson en sashimi en entrée, une côte de veau, anguille fumée et laitue braisée en plat et enfin en dessert, une glace à l'ail noir-miso, de la mousse végétale et une tuile en sarrasin. Un menu élaboré et visiblement délicieux, puisqu'elle a remporté 56,19 % des votes.

Par ailleurs, à écouter les propos de celle qui a conquis le jury, la victoire est d'autant plus savoureuse qu'elle incarne un véritable symbole contre le sexisme en cuisine. Un combat qui lui importe particulièrement.

"On mérite de réussir aussi"

"Pour une femme, c'est difficile d'exister dans ce milieu et d'avoir de la légitimité auprès de la profession et même en dehors", confiait-elle auprès de Télé 7 Jours en amont de la révélation. "Je sais que je vais aussi me heurter au fait que certains vont remettre ma victoire en question, vont dire qu'il fallait respecter les quotas ou l'image de la chaîne... Ma victoire n'aura pas le même goût que celle d'un homme. On ne me la donnera pas à 100 %, on va la remettre en cause. Je n'ai donc pas pu en profiter pleinement." Un constat révélateur d'une industrie à la traîne.

Auprès du Parisien, la cheffe développe davantage ce que représente son nouveau titre pour ses consoeurs. "C'est un symbole pour les femmes", affirme Louise Bourrat. "Pour moi, ça fait un peu écho à ces femmes qui ont cru en leur rêve contre vents et marées, qui savaient pouvoir être indépendantes et que leurs seules limites étaient celles qu'elles s'imposaient elles-mêmes. Je pense à des exploratrices, des astronautes, des chefs, des artistes."

Et de scander : "Oui, les femmes peuvent tout faire, ça peut être difficile, mais on mérite de réussir aussi. Je trouve que c'est un symbole qui va faire du bien." Sans aucun doute.