La Fashion Week de Paris 2025 s’est clôturée en beauté avec le défilé Jacquemus au château de Versailles. Pour l'occasion, une déferlante de stars a bravé la canicule pour assister au clou du spectacle. Pierre Niney et sa compagne, Laëtitia Casta, Matthew McConaughey… Il y avait du monde pour découvrir la nouvelle collection. Et parmi les invités, il y en a une qui a fait énormément parler : Aya Nakamura.
Resplendissante en robe blanche, longue et transparente, le look de la chanteuse est loin d’avoir l’unanimité sur les réseaux sociaux. Pour certains, c’est la robe qui n’est pas chic : “Elle a pris le rideau à qui ?”, “Ma grand-mère cherche son rideau depuis avant hier, j'ai compris…”.
Pour d’autres, c’est le jeu de transparence créé par sa robe vaporeuse mettant en avant ses formes et sa féminité a été jugée de “vulgaire”. “La reine de la vulgarité”, “La pudeur a disparu mais bon c'est son choix”, “Le ridicule n'a pas des limites”, “La tenue n’est pas appropriée”, “Mais elle est nue celle là”... peut-on lire dans les commentaires de la vidéo de l’arrivée de la chanteuse publiée sur Brut.
Très plébiscité par la mode actuelle, cela fait maintenant plusieurs mois qu’on voit les stars s’afficher en “naked dress”. Miley Cyrus, Dakota Johnson, Dua Lipa ou encore Louise Bourgoin, c’est le style qu’on est certain de retrouver sur chaque tapis rouge. Pourtant, elle est loin de plaire à tout le monde, elle a même été évincée du dress code du Festival de Cannes en mai dernier.
Considérée comme féministe pour certaines, répondant à un besoin d’hyper sexualisation dans un monde patriarcal par d’autres, une chose est sûre, la naked dress montre une fois de plus que le corps des femmes ne peut exister en paix.
A l’instar de l’actuelle Miss France, Angélique Angarni-Filopon ou encore d’Ebony, finaliste de la Star Academy, Aya Nakamura subit ce qu’on appelle de la “misogynoir”, une intersection entre sexisme et racisme qui touche les femmes noires. A chaque apparition, le look et le comportement de l’artiste vont être passés au microscope et critiqués. Une forme de haine dont ont souffert de nombreuses femmes noires quand elles sont sous le feu des projecteurs.
On le voit avec ce genre de remarques : “Elle peut porter les plus grandes marques. Elle n'aura jamais la classe et l'élégance qui va avec”, qui laisse sous-entendre qu’elle ne pourra jamais atteindre un niveau d’élégance à cause de sa couleur de peau.
Si certains y voient de la vulgarité, d'autres saluent l'audace d'une artiste qui assume sa féminité. Au-delà des polémiques vestimentaires, cette déferlante de critiques révèle surtout les stéréotypes tenaces qui pèsent encore sur les femmes noires dans l'espace public. Aya Nakamura, en choisissant cette robe transparente, nous rappelle involontairement que le chemin vers l'égalité est encore long.