"J'ai arrêté de coucher avec des hommes ou de vouloir leur plaire", défend cette militante féministe, et sa grève du sexe scandalise
© BestImage, Norbert Scanella / Panoramic / Bestimage
"J'ai arrêté de coucher avec des hommes ou de vouloir leur plaire", défend cette militante féministe, et ça indigne... les femmes
© BestImage, Denis Guignebourg / Bestimage
Ovidie défend sur France Culture sa conviction : arrêter de coucher avec des hommes ou de vouloir les séduire. Ne plus réduire sa vie à l'injonction au coït. Et cela indigne bien des messieurs sur les réseaux sociaux... Mais aussi, des femmes.
© BestImage, PATRICK BERNARD / BESTIMAGE
Ovidie a touché juste. L'autrice de La chair est triste hélas, essai féministe et best seller en son genre toujours sur les devantures des librairies ces deux dernières années, a pris la parole sur France Culture, et a suscité une large indignation. Pourquoi ? Car elle est revenue sur ses convictions intimes. Quitte à scandaliser. Réussi : plus de 1 000 commentaires émaillent son témoignage. C'est colossal. Surtout vu la non-offensivité de sa démarche initiale... Autrement dit : stopper tout coït hétéro dans la vie de tous les jours, tout désir de séduire les hommes, tout acte sexuel en compagnie de ces messieurs. Une expérience sur laquelle elle est beaucoup revenue et qui cristallise énormément de formes de militances féministes : la grève du sexe, une longue tradition politique, le rapport au regard masculin, les enjeux de séduction, l'acte sexuel ou "capital sexuel" comme composante de la condition féminine, le "marché de la séduction", etc
© Adobe Stock
Arrêter le sexe avec les hommes. Cela n'a l'air de rien, mais l'idée choque... Les femmes.
© BestImage, PATRICK BERNARD / BESTIMAGE
Donc on peut le dire : Ovidie a une démarche incarnée, qui semble "radicale", mais tutoie en vérité des actions et pensées féministes traditionnelles, afin d'inciter à la réflexion : quelle est la place de la sexualité dans nos vies ? Pourquoi vouloir toujours séduire ? Qu'est-ce que cela raconte sur le patriarcat ? La condition féminine ? Nos sexualités à l'heure des applis de rencontre ? Et surtout : le peu d'attention accordé au plaisir féminin ?