Pour Alexandra Lamy, parler de sexualité avec ses enfants ne devrait pas être un tabou

Publié le Lundi 21 Février 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Pour Alexandra Lamy, parler de sexualité avec ses enfants ne doit pas être un tabou
Pour Alexandra Lamy, parler de sexualité avec ses enfants ne doit pas être un tabou
Dans une interview pour "Ciné Télé Revue", la comédienne Alexandra Lamy raconte comment elle a parlé de sa première fois à ses parents, insisté sur la notion de consentement auprès de sa fille, et pourquoi le sujet de la sexualité en famille ne devrait pas être tabou.
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Alexandra Lamy est passée derrière la caméra pour un projet fort. Un film intitulé Touchées, qui sera prochainement diffusé sur TF1 et le 23 février sur la chaîne belge RTL TVI, dans lequel figurent Mélanie Doutey, Claudia Tagbo et Chloé Jouannet, sa fille dans la vie.

Les trois comédiennes interprètent des victimes de violences sexuelles, et le scénario retrace leur amitié et leur reconstruction. Et abordant cette histoire importante, l'actrice-réalisatrice de 50 ans s'est penchée plus largement sur le silence qui entoure la sexualité, notamment au sein des familles.

Elle le dit sans détour : dans la sienne, "ce n'est pas tabou". Qu'il s'agisse de sa fille ou de ses propres parents, Alexandra Lamy insiste pour que les sujets qui s'en approchent soient librement abordés.

"J'ai saoulé ma fille sur le sujet du consentement", affirme-t-elle dans le numéro de Ciné Télé Revue en kiosque le 17 février dernier. "J'ai raconté ma première fois à mes parents. J'avais 16 ans et demi", se souvient-elle encore. L'actrice raconte la scène : "7 h 30, je descends dans la cuisine, mon père fait du pain grillé et je lui dis : 'Papa, j'ai fait ma première fois hier, cela ne s'est pas bien passé...'". Son père, qui avait "déjà envie de casser la gueule" du garçon en question, l'a redirigée vers sa femme.

C'est "important que les femmes aient une jouissance autant que les hommes"

Alexandra Lamy continue : "Je vais voir ma mère dans la salle de bains et elle me parle de la pilule. On entre dans un truc technique et là, je vois, dans l'encadrement de la porte, mon père qui écoute la conversation", se remémore-t-elle. D'un coup, il lui demande si elle a "fait des préliminaires". Et de se rappeler, non sans être reconnaissante : "On s'est mis à parler de sexualité d'une manière que je n'aurais jamais imaginée".

Elle affirme que grâce à l'ouverture avec laquelle ses parents ont discuté de son expérience, et l'ont guidée pour que les prochaines se déroulent au mieux, mais aussi grâce aux mots de son père sur le plaisir, elle a compris "qu'il fallait faire attention à l'autre et que c'était important que les femmes aient une jouissance autant que les hommes".

Des bases essentielles qu'il est urgent d'inculquer aux nouvelles générations.