Si aujourd'hui, les coordinateur·rices d'intimité, chargé·e·s de veiller au bon déroulement des scènes de sexe sur les tournages, font partie de la norme, notamment depuis #MeToo, il n'en a pas toujours été ainsi. C'est ainsi que des films se sont retrouvés au coeur de la polémique à cause de séquences sexuelles non simulées. Le site AdoroCinema a sélectionné six productions dans lesquelles des acteurs et actrices ont eu de vraies relations sexuelles. Et ont créé le scandale.
Film controversé du réalisateur Gaspar Noé, Love a créé la controverse lors de sa première présentation au Festival de Cannes. Connu pour d'autres productions intenses comme Irréversible et Climax, le projet se voulait, selon Noé, idéalisé comme "un film qui transmet réellement les sentiments du sexe", montrant la "dimension organique de l'amour". Pour les scènes, le cinéaste a pu compter sur l'acteur Karl Glusman et l'actrice Aomi Muyock.
Le cinéaste danois Lars Von Trier a signé les deux longs-métrages Nymphomaniac Volume 1 et Nymphomaniac Volume 2, qui suit une femme accro au sexe. Si le casting compte des stars comme Uma Thurman, Willem Dafoe, Shia LaBeouf et Charlotte Gainsbourg, le réalisateur a fait appel à des doublures pour réaliser les scènes de sexe non simulées.
Autre film de Lars Von Trier avec Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe, Antichrist présente l'histoire d'un couple dévasté par la mort de leur fils. Au milieu de toute cette douleur et du thème psychanalytique de l'intrigue, une scène de sexe où la encore, le cinéaste a fait appel à des doublures. Le film sulfureux a même été interdit en France sous la pression d'un groupe religieux.
Aux frontières du film porno, Nine Songs est l'histoire d'un couple qui profite de la vie en allant à des concerts de rock et en faisant l'amour après. Mettant en vedette les acteurs Kieran O'Brien et Margo Stilley, ce long-métrage a été le premier film comportant des scènes de sexe explicites à recevoir un accord pour être projeté sur un circuit majeur en Angleterre et en France. Par la suite, l'actrice Margot Stilley n'a jamais voulu être créditée, demandant au réalisateur Michael Winterbottom de l'appeler "Lisa", le nom de son personnage, pour la promo du film.
Qualifié par un critique de "pire film de l'histoire de Cannes", Brown Bunny est un long-métrage du réalisateur et acteur Vincent Gallo. Racontant l'histoire d'un motocycliste qui tente d'oublier l'amour de sa vie, la production présente une scène de sexe explicite entre le réalisateur lui-même et l'actrice Chloë Sevigny.
Ainsi, la comédienne semble prodiguer une véritable fellation à Vincent Gallo, avec qui elle était en couple à l'époque. Comme le souligne Allociné, l'acteur et réalisateur avait démenti avoir utilisé une prothèse pour simuler l'acte. Mais la réalisatrice Claire Denis l'avait contredit, reconnaissant la prothèse du pénis qu'elle avait utilisée dans son film Trouble Every Day. Chloë Sevigny, elle, n'a jamais confirmé. Le mystère reste entier.
Classique de 1979, Caligula n'est pas considéré comme un film pornographique uniquement en raison du célèbre casting qui y participe. Avec les performances de Malcolm McDowell, Peter O'Toole et Helen Mirren, le long-métrage réalisé par Tinto Brass, Giancarlo Lui et Bob Guccione retrace la vie du tyran empereur de l'Empire romain, Caligula, et comporte des scènes intenses de sexe et de violence en groupe.