C'est quoi ces premières Assises nationales de lutte contre les violences sexistes ?

Publié le Jeudi 24 Novembre 2022
Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.
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Le 25 novembre marque la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A cette occasion, Nantes accueille pendant deux jours les toutes premières Assises nationales contre le sexisme.
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Alors même qu'il s'agit de sa première édition, l'événement est déjà victime de son succès. Les Assises nationales de lutte contre les violences sexistes se tiendront à Nantes (qui s'est donnée pour ambition de devenir "la première ville non-sexiste de France d'ici 2030") les 25 et 26 novembre. Et toutes les places se sont déjà écoulées. Il sera néanmoins possible de suivre certains échanges en streaming.

Objectif de ce rassemblement inédit ? "Eveiller les consciences sur la réalité des violences sexistes, mais aussi rassembler le grand public et les actrices et d'acteurs autour de la nécessité de se mobiliser collectivement autour de cet enjeu."

Le 25 novembre marque la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce jour-là, à partir de 9 heures, la Cité des Congrès accueillera un panel de militant·e·s, professionel·les, juristes et journalistes pour traiter des violences sexistes lors de différentes conférences. Sont attendu·e·s entre autres l'avocate nantaise Anne Bouillon, l'activiste Diarata N'Diaye (App'elles, Résonantes), Édouard Durand (magistrat), Édith Maruejouls (géographe du genre) ou encore Najat Vallaud-Belkacem (présidente de France Terre d'Asile, ex-ministre des Droits des femmes).

L'enregistrement d'un podcast inédit

Le 26 novembre, Anne-Cécile Mailfert (présidente de la Fondation des femmes), Sarah Abitbol (patineuse artistique à l'origine du #MeToo dans le domaine du sport), Titiou Lecoq (autrice), Sikou Niakaté (réalisateur), Caroline De Haas (collectif NousToutes), Florence Pagneux (journaliste), Mymy Haegel (créatrice de contenu, ex-rédactrice en chef de Madmoizelle) et Didier Valentin, alias Dr Kpote (animateur de prévention et chroniqueur dans Causette) devraient intervenir. Ils font partie de la quarantaine d'invités présents ce jour-là.

L'inceste et la pédocriminalité, l'accompagnement des victimes, la prévention de la récidive, les violences obstétricales, l'après #MeToo ou encore la question du sexisme à l'adolescence feront partie des thèmes abordés. Le 26 novembre, les journalistes Victoire Tuaillon (Les Couilles sur la Table) et Lauren Bastide (La Poudre) viendront également enregistrer un podcast inédit nommé Nous serons réparées.

Les violences sexistes, c'est quoi ?

Les violences sexistes ou sexuelles, c'est "le fait d'imposer à autrui un propos (oral ou écrit), un comportement, ou encore un contact à caractère sexuel", décrit le site questionsexualite. La notion de consentement y est donc complètement bafouée. Ces violences sont sanctionnables pénalement.

Les femmes sont sans surprise les premières victimes de ces violences : en 2021, 122 femmes sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint, selon le ministère de l'Intérieur. 1 femme sur 2 a déjà subi une violence en France selon un sondage Le Figaro et FranceInfo réalisé en 2017 et 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol chaque année, selon le Rapport d'enquête "Cadre de vie et sécurité" 2019.

Le programme complet des Assises nationales de lutte contre les violences sexistes, c'est ici.