Pour Olivia Colman, la misogynie devrait être considérée comme un "crime de haine"

Publié le Vendredi 04 Février 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Olivia Colman prend la parole sur les violences faites aux femmes
L'actrice oscarisée Olivia Colman a pris la parole afin de dénoncer les violences de genre au Royaume-Uni. Pour l'interprète de la reine Elizabeth dans la série "The Crown", la misogynie devrait purement et simplement être reconnue comme un "crime de haine".
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"Mettre fin à la misogynie", c'est là l'enjeu déployé par la nouvelle vidéo de campagne de l'organisation féministe contre les violences domestiques au Royaume-Uni, Refuge. Une vidéo mettant en scène le comédien Sanjeev Bhaskar, l'actrice nord-irlandaise Bronagh Waugh, mais aussi la Britannique Olivia Colman, ambassadrice de l'association.

Oscarisée pour son rôle dans La Favorite et multi-récompensée pour sa prestation dans la peau de la reine Elizabeth dans la série télévisée The Crown, Olivia Colman a récemment été applaudie pour sa performance dans le premier long-métrage en tant que réalisatrice de Maggie Gyllenhaal, The Lost Daughter.

Dans le spot de Refuge, l'actrice endosse son costume de femme engagée, appelant le gouvernement britannique à ajouter le terme de "misogynie" aux lois existantes sur les crimes de haine.

"Peu importe ce qu'elles faisaient"

Dans cette vidéo de campagne, l'actrice mentionne le cas d'Ashling Murphy, jeune enseignante irlandaise de 23 ans tuée le mercredi 12 janvier alors qu'elle effectuait son jogging. Face caméra, l'actrice rappelle : "Elle allait juste courir".

A sa suite, d'autres comédiens et comédiennes énumèrent les activités qui occupaient femmes et filles avant qu'elles ne soient violemment assassinées. "Peu importe ce qu'elles faisaient, ce qui importe, c'est ce que nous pouvons faire", assure en guise de conclusion le spot.

"Tant de violences contre les femmes et les filles, y compris les violences conjugales, sont motivées par la misogynie", affirme Ruth Davison, PDG de Refuge, auprès de Stylist. C'est pourquoi l'organisation cherche plus que jamais à sensibiliser. Davison souhaite que "des mesures plus strictes soient prises" pour lutter contre la misogynie dont sont victimes les femmes. "Reconnaître la misogynie comme un crime de haine peut bouleverser la vie des femmes et notre société, pour le mieux", assure encore Refuge.