Alessandra Sublet : la star du petit écran tacle ce sexisme qui l'a "fait chialer"
On en parle trop peu : le grand mix entre mépris culturel et sexisme, qui s'observe dans notre société. Cocktail forcément sulfurique qui concilie machos et apôtres du "bon goût" en une même équipe. Vous savez, ce fameux "goût des autres" si bien dépeint par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri.
Et c'est cela qu'a souhaité tacler Alessandra Sublet. Sur les fauteuils confortables de "En Aparté", l'ex animatrice est revenue sur un poids qui ne fut pas des moins étouffants dans sa carrière médiatique : son supposé manque de culture. Et la star du petit écran de témoigner : "Je ne vois pas à quoi ça sert de montrer du doigt les autres en désignant leurs points faibles et le manque de culture. J'ai été souvent raillée par beaucoup..."
"Et à un moment donné, je me suis même dit : 'mais à quoi ça te sert ?'... 'Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de moins humain ?'... J'ai toujours eu plus d'admiration pour les gens qui avaient une certaine intelligence humaine et qui avaient l'intelligence de la vie"
Un cri du coeur, autant qu'un coup de gueule...
Et Alessandra Sublet ne s'arrête pas là.
"J'ai souffert"
C'est sans filtre qu'Alessandra Sublet s'est affichée devant les caméras de Canal. Car tous ceux qui "balancent leur culture en pleine figure" le font certainement l'air de rien, inconsciemment pour certains, mais leurs actes ne sont pas sans incidences dans un système patriarcal déjà marqué par les discriminations. La personnalité l'explique d'ailleurs !
"Ça m'a fait souffrir, j'en ai chialé même. On met du temps à avoir confiance en soi et j'ai été comme les autres, j'ai eu du mal, je l'ai peut-être moins montré, beaucoup plus pudique et asociale que j'en ai l'air, et tant mieux chacun son chemin", a développé l'ancienne star de "C à vous" et "L'amour est dans le pré".
Ce mépris culturel se rapproche parfois du concept de "classisme", cet écart marqué entre les classes sociales, source continue de préjugés, de discriminations, de dédain divers. Pour Alessandra Sublet, il fait en tout cas office de ce que l'on pourrait qualifier de "violence symbolique" : ce qui, par réflexions, signes culturels, formulations, fait du mal sans forcément se voir.
Ou quand s'associent sexisme et sociologie...
