Quels sont les droits des salariés quand il fait super chaud ?

Publié le Mercredi 13 Juillet 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Quels sont les droits des salariés lors des vagues de chaleur ? Peuvent-ils demander à télétravailler ? Exercer leur droit de retrait ? On fait le point.
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En temps de canicule, les salarié·s ont des droits, et les employeurs des devoirs, afin de concilier au mieux chaleur et vie professionnelle. Bon à savoir alors qu'une intense vague de chaleur frappe la France cette semaine. En voici un éventail.

Protéger la santé des employés

Les employeurs se doivent de protéger la santé de leurs employé·es par temps caniculaire. Et plus précisément, leur santé "mentale et physique", tout en garantissant leur sécurité, et ce par certaines mesures adéquates : mettre à disposition de l'eau potable à proximité des bureaux par exemple. Mais aussi surveiller la température des bureaux, qui doivent être correctement ventilés. La température intérieure des bureaux ne devrait pas dépasser 30 °C.

"Quand il commence à y avoir de fortes chaleurs, il faut que l'employeur intervienne. Il a l'obligation d'être vigilant", indique auprès de Franceinfo l'avocate Laure Germain-Phion, spécialiste du droit du travail.

En outre, si l'employé·e travaille à l'extérieur, l'employeur doit mettre à disposition trois litres d'eau potable et fraîche par personne et par jour, ainsi qu'un "local de repos adapté aux conditions climatiques", détaille Capital.

L'employé peut télétravailler (sous condition)

Le télétravail est privilégié par temps de de fortes chaleurs. Il est envisagé en fonction de la profession concernée, au cas par cas, après négociation avec l'employeur. "On ne peut jamais imposer le télétravail, ce serait porter atteinte à la vie personnelle", rappelle auprès de Franceinfo l'avocate en droit du travail Laure Germain-Phion.

Le droit de retrait est possible

Est également envisageable, le fait d'exercer son droit de retrait, si le salarié juge que sa vie est en danger en venant sur son lieu de travail, et ce "sous un motif raisonnable", comme l'indique le Code du travail à ce titre. Une enquête doit être menée par l'employeur.

Comme l'indique l'avocate spécialisée en droit social Delphine Robinet à Capital, "cela peut, par exemple, être le cas des salariés qui travaillent en plein soleil sur un chantier ou bien au bureau sans climatisation". Cependant, rappelle Laure Germain-Phion, "il faut exercer ce droit avec parcimonie car si l'employeur n'est pas d'accord, le salarié est contraint d'aller aux prud'hommes".