71 % des femmes se sont déjà masturbées alors que leur partenaire était endormi

Publié le Lundi 10 Mai 2021
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
71 % des femmes se sont déjà masturbées alors que leur partenaire était endormi
71 % des femmes se sont déjà masturbées alors que leur partenaire était endormi
Pour le mois de la masturbation, les infos sur la pratique fusent. Dernière en date : quasi trois-quart des femmes se seraient déjà touchées pendant le sommeil de leur partenaire. On décrypte.
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La masturbation féminine a longtemps souffert d'un tabou coriace. Aujourd'hui, s'il reste un boulot colossal pour normaliser totalement sa pratique et les discours positifs qui l'entourent, on avance tout de même dans la bonne direction. Celle d'une parole libérée et d'un plaisir qui ne peut qu'en bénéficier.

Afin d'en savoir davantage sur ce réflexe qui "fait autant partie de la vie quotidienne que le brossage des dents", le réseau social pour adultes JOYclub a mené un sondage croustillant en interrogeant 2 000 hommes et femmes parmi ses 3,9 millions de membres sur leur "comportement sexuel en solo". Habitudes, fréquence, durée, lieux de prédilection... tout a été passé au crible. De quoi donner davantage de visibilité à ce sujet essentiel.

"Une enquête au coeur de l'intimité de chacun pour lever les tabous sur la sexualité en solitaire", signe la plateforme. Et ce qu'on peut d'ores et déjà dire, c'est que certaines découvertes sont savoureuses.

Quand les chat·te·s dorment, les souris se caressent

D'abord, celle de quelques libertés d'esprit. Chez les couples, seuls 12 % des hommes et 17,7 % des femmes penseraient à leur propre partenaire lorsqu'ils se touchent. Célébrité, voisin·e de pallier, collègue, inconnu·e croisé·e au Franprix entre deux paquets de blinis discounts ? Le sondage ne le dit pas, mais n'a de limite que notre imagination...

Autre donnée non négligeable : la présence physique de l'autre ne semble pas déranger qui que ce soit pour se faire du bien avec ses propres doigts. 60,8 % des hommes et 71,1 % des femmes admettent ainsi s'être déjà masturbé·e·s à côté de celui ou celle qui partage leur lit, et ce, pendant son sommeil. Plutôt pratique quand on manque de temps la journée, et qu'on a envie d'être peinard·e sous la couette pour s'y adonner. "Outre le lit à la maison, les hommes apprécient particulièrement la douche et les toilettes. Les femmes préfèrent se détendre dans la baignoire et dans leur voiture." Intéressant.

Pour ce qui est du genre, "les résultats sont assez clairs", analyse JOYclub. "34,8 % des hommes interrogés ont déclaré se masturber quotidiennement ou plusieurs fois par jour. Parmi les femmes, seules 14,3 % apprécieraient la détente quotidienne". Un chiffre à toutefois prendre avec des pincettes, tant la honte associée au plaisir féminin empêche souvent les concernées d'assumer se prêter à l'exercice régulièrement.

Niveau durée, un peu moins d'un quart (23,8 %) des hommes interrogés prennent plus de 30 minutes pour se masturber, et 9,5 % plieraient l'affaire en moins de 5 minutes. Les femmes, elles, sont 13,4 % à se faire jouir aussi rapidement et 17,4 % à retarder l'orgasme jusqu'à la demi-heure. Droit au but ou sensations qui durent, à vous de choisir.

Le sextoy, un truc de femmes ?

Si l'écrasante majorité des hommes affirment avoir besoin de mater du porno pour atteindre l'extase en solo (sauf pour 4,6 % des sondés), les participantes sont plus nuancées : 27,1 % d'entre elles pourraient s'en passer sans problème.

"En ce qui concerne l'utilisation de jouets sexuels", ajoute cependant le réseau social, "l'étude dresse un tableau opposé : seules 11% des femmes se satisfont complètement sans jouets sexuels, tandis que pour les hommes, c'est plus de la moitié des répondants (54,6%)". Dommage, quand on sait les zones érogènes masculines que peuvent atteindre certains plugs anaux, catégorie la plus populaires chez eux (chez elles, c'est les stimulateurs clitoridiens qui gagnent).

Autant d'infos qui donnent le sourire, l'envie, émoustillent. Et surtout, participent à lever une stigmatisation nocive. Réjouissant !