Pourquoi il est temps de faire l'impasse sur les bougies parfumées

Publié le Mardi 22 Janvier 2019
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
Pourquoi il est temps de faire l'impasse sur les bougies parfumées
Pourquoi il est temps de faire l'impasse sur les bougies parfumées
On en abuse surtout quand les températures baissent et qu'on aère moins notre intérieur qu'en été, qu'on veut créer une ambiance cosy ou simplement sentir leur parfum ambré. Mais les bougies parfumées sont en réalité une cause de pollution importante de l'air intérieur et seraient surtout nocives pour notre santé.
À lire aussi

Les bougies parfumées s'allument dans deux cas majoritaires : pour créer une atmosphère envoûtante, ou pour faire diversion quand notre intérieur sent plus le renfermé que la rose - et qu'il fait trop froid pour aérer une demi-heure. A ce moment-là, on est persuadée que la senteur jasmin-bergamote ne peut que nous faire du bien, en réduisant à néant ce fond d'odeur de cuisine incrusté depuis le cabillaud grillé de dimanche midi.

Et pourtant, mieux vaudrait s'en tenir au poisson. Car aussi délicieux soit son parfum, la bougie parfumée utilisée longtemps et en continu serait en réalité extrêmement nocive pour la santé. Selon un rapport de l'Ademe qui date de 2017, et Clean Air Strategy, un bilan plus récent signé par le gouvernement britannique en vue d'améliorer la qualité de l'air, ces produits constitueraient une part importante des polluants intérieurs, que l'on surveille encore trop peu.

On passe une grande partie de nos journées dans des espaces clos (80 % du temps selon l'Ademe), que ce soit dans une maison, un appartement, un bureau ou les transports. Et si le trafic routier et les carburants se chargent de ruiner notre santé lorsque l'on est dehors, jusqu'à se glisser entre les murs, les désodorisants à combustion type bougies ou encens sont aussi très néfastes pour nos voies respiratoires une fois passée la porte d'entrée.

En brûlant, les bougies et les encens rejettent du benzène ou du formaldéhyde dont une exposition intensive peut conduire à des risques d'irritation et dans certains cas extrêmes une augmentation du risque du cancer.

"La pollution de l'air peut évoquer des images d'embouteillages et de gaz d'échappement, mais le transport n'est qu'une partie de l'histoire", insiste Michael Gove, Secrétaire d'état britannique à l'environnement. "Nous pouvons tous jouer un rôle décisif - dans tous les secteurs du travail et de la société - pour réduire les émissions et assainir notre air pour protéger notre santé."

Il explique également que la respiration constante d'un air toxique serait la cause de 36 000 morts annuelles, comme le rapporte Grazia UK.

Comment faire pour les utiliser sans danger ?

Les produits naturels semblent la clé, tout comme la parcimonie et l'aération. Changer ses bougies parfumées fabriquées à base de produits chimiques pour des modèles en cire d'abeille ou de soja à mèche courte de coton.

Après les avoir éteintes, on met également un point d'honneur à aérer la pièce pendant dix bonnes minutes, davantage s'il s'agit d'un petit espace ou d'un espace confiné.