Sexo
Elles racontent leur aventure de vacances la plus torride
Publié le 29 juillet 2021 à 17:05
Par Pauline Machado | Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
Coquillages, crustacés, et levrette dans les rochers. En cette veille d'un mois d'août - on l'espère - brûlant, vous nous confiez ces love stories qui vous ont fait vibrer, littéralement.
Elles racontent leur aventure de vacances la plus torride Elles racontent leur aventure de vacances la plus torride© Vestron Pictures
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L'été sera-t-il aussi chaud que les prédictions post-confinements l'affirment depuis le début du printemps ? On l'espère. Ou plutôt, on ne rêve que de ça. De passer des vacances loin du quotidien et de se distraire le temps d'une nuit dans les bras d'un·e partenaire plus ou moins temporaire. Sur le sable, dans la tente, à la montagne entre deux sapins : reste à choisir le cadre, et à ce que l'occasion se présente.

En attendant que rencontres se fassent, et pour inspirer celles qui, après des mois isolés, ne savent plus très bien comment s'y prendre, on a recueilli quelques croustillantes anecdotes. Des histoires d'amour (un peu), de cul (surtout), qui ont laissé un souvenir impérissable dans l'esprit des femmes qui ont bien voulu nous les conter.

Célia, 30 ans : "L'Australien, la lune et le transat'"

"J'avais 18 ans, j'étais en vacances en Grèce avec mes copines. C'était la première année qu'on partait seule en dehors de la France, et l'excitation était palpable. On avait réservé quelques nuits dans une auberge de jeunesse sur l'île d'Ios, dans les Cyclades, réputée pour ses fêtes tardives, ses bars dansants et ses plages pas vraiment calmes. Le pied, quand notre vision des vacances ressemble à une émission de télé-réalité.

Rapidement, on a fait la connaissance d'un groupe d'Australiens à peine plus âgés que nous. Ils nous ont raconté que c'était l'hiver chez eux et qu'ils en avaient profité pour découvrir l'Europe au chaud. Rien de bien intéressant je le concède, mais peu importe ce qu'ils pouvaient dire, leur accent me faisait un peu craquer. L'un d'eux, en particulier. Tommy. On s'est tous donné rendez-vous le soir-même dans une boîte populaire du village de Chora, perché sur une colline.

Vers 23 heures, on les a rejoints, on a dansé un peu à l'intérieur et j'ai profité de la foule pour me rapprocher physiquement de ma cible. Au bout de quelques chansons, j'ai prétexté ne pas bien entendre ce qu'il me disait pour qu'on sorte prendre l'air. Il était ravi. En trois minutes, c'était plié : on se roulait des grosses pelles contre un muret. On avait les sens en folie, on voulait s'isoler. Seul souci : le monde était absolument partout. Alors, on est descendu vers la plage.

On s'est allongé·e·s sur la première chaise longue qu'on a trouvée, en riant comme des ados - qu'on était. Il a passé ses mains partout sur mon corps, dénouant avec dextérité mon haut et bas de bikini sous ma mini-robe effet paréo. Moi, j'ai glissé la mienne dans son short, puis je l'ai chevauché. Je savais moins ce que je faisais que lui, il a guidé mon déhanché, c'était bon.

Je me rappelle encore aujourd'hui de nos deux corps éclairés à la lueur de la lune - ou alors, je romance complètement nos ébats. Quoiqu'il en soit, on a fait l'amour à peine une dizaine de minutes : les sensations étaient trop fortes pour qu'on tienne plus longtemps. C'était orgasmique. Et l'un de mes plus beaux souvenirs estivaux."

"Mamma Mia!", de Phyllida Lloyd © Universal Pictures
Isabella, 26 ans : "Le prof de voile, un classique"

"J'ai toujours pensé que les activités d'été étaient un truc de gosses, pas du tout. C'était il y a 4 ans, j'avais 22 ans et absolument rien à faire de mon mois de juillet. Les cours étaient finis, je n'avais pas trouvé de boulot et personne parmi mes ami·e·s ne s'était organisé·e pour qu'on parte quelque part ensemble. Quand une copine de lycée m'a parlé d'un stage de voile qu'elle faisait à Lacanau, je n'ai pas trop réfléchi et je l'ai suivie. C'était de toutes façons soit ça, soit passer deux semaines à ruminer dans l'appartement de ma mère en banlieue lyonnaise.

Sur place, le temps n'était pas dingue mais l'ambiance très sympa. On enchaînait cours le matin, pratique l'après-midi et verres au snack-bar en fin de journée. Sportif mais pas trop, tout ce qu'il me fallait. On a vite sympathisé avec le groupe, et surtout avec le moniteur d'à peu près notre âge. Il s'appelait Stéphane. Forcément. Je dis forcément parce que pour moi, c'est vraiment un nom de prof de voile.

Je sentais qu'il y avait un truc entre nous. Des regards, des sourires. Je le guettais quand j'arrivais tôt, je remarquais qu'il me suivait des yeux quand je m'éloignais. Je faisais attention à tout ce qu'il disait en essayant d'avoir l'air détachée. Et j'enlevais toujours ma combinaison sur la plage en espérant qu'il me prenne pour une naïade au corps de rêve. Ce genre de flirt inavoué tout droit sorti de La Boum.

Le dernier soir, après une semaine chargée, on a tous décidé d'aller célébrer la fin du stage. On était une dizaine et je n'avais qu'un objectif : réussir à ce que Stéphane vienne me voir. Ça n'a pas loupé, il a utilisé une excuse bidon dont je ne me souviens plus très bien - peut-être mon avis sur Lacanau - pour entamer la discussion. On ne s'est pas lâchés, on a à peine parlé aux autres.

Deux heures plus tard, je me retrouvais dans sa micro chambre à côté de l'école de voile, à quatre pattes sur son lit une place. On essayait au maximum de ne pas faire de bruit pour éviter de réveiller ses collègues qui dormaient juste à côté, ce qui donnait des gestes très lents et intenses. Des va-et-vient profonds de sa part, des gémissements difficiles à contrôler de la mienne. J'en frémis toujours.

Après l'amour, on a passé la nuit dans les bras l'un de l'autre à se promettre qu'on s'écrirait et qu'on se reverrait. Ça n'a jamais été le cas. Mais tant mieux, ça reste une parenthèse enchantée à laquelle je repense volontiers".

"N'oublie jamais", de Nick Cassavetes © New Line Cinema
Tanya, 36 ans : "On s'est rencontrés au bar du camping, on ne s'est plus quittés"

"Quand je pense à mon histoire de vacances la plus torride, c'est finalement la seule histoire d'amour que j'ai connue. Pourtant, au début, ce n'était pas parti pour être davantage qu'une aventure estivale avant de déménager à l'étranger. J'avais 22 ans et avec ma bande de copains parisiens de l'époque, on avait l'habitude de réserver deux semaines dans un camping proche de l'Atlantique au mois d'août. Depuis deux-trois ans, on louait trois emplacements, on installait six tentes, et on passait nos journées entre la plage, la piscine et la buvette.

En 2007, on n'a pas dérogé à la règle. Le staff commençait à nous connaître, on était un peu là-bas comme chez nous. Un jour, la responsable du bar du camping cherchait une personne pour remplacer une absence toute la soirée. Je me suis portée volontaire, c'était l'espace de quelques heures et ça me faisait marrer de découvrir l'envers du décor. Et puis, je me suis dit que ça me paierait mon cours de surf du lendemain.

Une ou deux heures après le début de mon service, un mec super grand est venu commander un mojito. Je n'en avais jamais fait. Enfin, pas qui méritaient d'être vendus à des clients. Et la formation à laquelle j'avais eu droit sur place était rudimentaire. Il a vu que je paniquais, il m'a aidée à bien doser. Il avait un sourire dingue. J'ai flashé. Bizarrement, c'était le seul de sa table de 5 à revenir prendre les commandes. A chaque fois il y allait de ses petits commentaires moqueurs sur mon inexpertise flagrante, et c'est devenu un jeu.

Pour être tout à fait honnête, on n'a pas prétendu longtemps avoir une autre idée en tête que celle de se sauter dessus (rires). Vers 2 heures, j'ai tombé le tablier et il m'attendait devant l'accueil pour me proposer de me ramener jusqu'à ma tente. On n'y est jamais arrivés. On s'est pelotés contre un arbre avant de finir dans la sienne en gloussant, des brindilles plein les cheveux. On a couché ensemble sans se soucier du bruit qu'on faisait, ce qui nous a valu de sacrés commentaires le lendemain. Mais ça ne nous a pas empêché de recommencer tous les soirs.

Sur la plage, dans les douches, sous un pin un soir de plein lune... on vivait notre passion dévorante un peu partout sans se demander ce qui allait se passer ensuite. J'avais faim de son corps, lui du mien. Et puis, la fin des vacances a sonné. Moi, je partais pour un VIE (volontariat international en entreprise, ndlr) au Canada. Lui reprenait le travail à Paris. Mine de rien, on avait forgé un certain attachement l'un pour l'autre, ça nous rendait triste de se séparer.

Alors on s'est promis cinq rendez-vous avant mon départ, dans nos vies réelles, pour voir si notre histoire avait du potentiel au-delà de la bulle qu'on avait formé dans les Landes. Il faut croire que ça a marché : 14 ans et quelques péripéties plus tard, on est mariés et on a deux enfants."

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