Conseil national PS : acte 1 du congrès socialiste

Publié le Mercredi 18 Juillet 2012
Les socialistes avaient jusqu'à mardi, minuit, pour apporter leurs contributions en vue du congrès du PS qui nommera le prochain premier secrétaire du parti. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ont signé un texte commun, qui n'est pas du goût de tous les courants au sein du PS.
À lire aussi


Les différentes sensibilités du Parti socialiste avaient jusqu’au 18 juillet pour déposer leurs « contributions », à savoir leurs textes d’intention constituant la première phase de préparation du congrès. Lors du conseil qui se tiendra mercredi, ces contributions seront enregistrées, avant que le prochain congrès d’automne ne valide les « motions » après les avoir débattues. Ces motions décideront de la répartition des postes au sein de la prochaine direction du PS, ainsi que de sa ligne politique et de son nouveau rôle de parti majoritaire.

Martine Aubry, qui laisse planer le doute quant à ses intentions de se représenter à sa propre succession, est au cœur des spéculations. Alors que certains au PS affirment qu’elle ne « rempilera pas », d’autres sont persuadés que la maire de Lille, poussée par ses proches à rester, n’est pas prête à abandonner son poste. Elle a par ailleurs signé une contribution commune avec Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, dans l’objectif de resserrer les rangs à la tête du parti : fini les déchirements de 2008, l’heure est à l’unité. « La perspective du congrès ne doit pas empêcher que la cohérence s'exprime. L'action du gouvernement doit s'inscrire dans la durée », a simplement expliqué le vice-président du groupe PS à l'Assemblée, Philippe Martin, proche de la première secrétaire. « Après le Premier ministre, Martine Aubry a répété la nécessité d'un groupe et d'un parti qui ne soient pas muets, sans avoir des désaccords surjoués », a-t-il ajouté. La contribution Ayrault-Aubry devrait être majoritaire et rassembler derrière elle les principaux courants du PS.

Reste que cette contribution commune n’est pas du goût des « hollandais » de la première heure, qui, selon le Nouvel Observateur, y voient un verrouillage du parti. « Il faut rééquilibrer le bureau national. Nous avons été ignorés après le congrès de Reims. Il faut trouver un équilibre entre les soutiens de François Hollande et les autres », assène Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. « Ayrault et Aubry ont fixé la règle du jeu. Il était difficile d'y déroger », explique au figaro.fr le député Laurent Baumel, proche du ministre de l'Économie.

(Sources : europe1.fr, lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Direction du PS : Harlem Désir pourrait laisser le champ libre à Martine Aubry
Direction du PS : Bertrand Delanoë ne succèdera pas à Martine Aubry